Pourquoi les syndicats CSQ du personnel des commissions scolaires Crie et Kativik font-ils des journées de grève ?
Les syndicats affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) représentant le personnel des commissions scolaires Crie et Kativik ont entrepris, en avril 2021, des journées de grève. Voici pourquoi.
Les faits
Les conventions collectives des personnels enseignant, de soutien et professionnel des commissions scolaires Crie et Kativik sont échues depuis 18 mois et les syndicats de la CSQ négocient avec le gouvernement depuis ce temps.
Il y a pénurie de personnel dans toutes les catégories d’emplois, ce qui affecte les conditions de pratique et d’apprentissage, alors même que l’on veut améliorer le taux de réussite des élèves.
Face au manque de ressources professionnelles, les élèves ayant des besoins particuliers sont laissés pour compte. Or, le milieu scolaire est un environnement privilégié pour prévenir, dépister et intervenir au niveau de la santé mentale des jeunes.
Avec les conditions de travail actuelles, il est extrêmement difficile de recruter et de retenir du personnel, et ce, à tous les niveaux.
Le gouvernement tient de beaux discours sur l’importance de considérer les réalités et cultures autochtones, et souligne leur apport à la société québécoise. Mais ce ne sont que des mots, qui ne se traduisent jamais par des actions concrètes dans la réalité.
Il est déplorable de constater que les personnels enseignant, de soutien et professionnel ne sont pas pris au sérieux par la partie patronale.
Ce que nous demandons au gouvernement
La CSQ et ses syndicats demandent au gouvernement de mettre en place dès maintenant des mesures concrètes permettant d’améliorer les conditions de travail des enseignantes, des enseignants, des personnels de soutien et professionnel pour favoriser l’attraction et la rétention des postes.
Plusieurs solutions qui ne coûteraient rien ont été proposées par les syndicats représentant les travailleuses et les travailleurs à l’emploi des commissions scolaires autochtones, mais elles ont eu une fin de non-recevoir. Pourtant, nous connaissons bien nos membres ainsi que leur réalité.
Pour faire avancer le dossier, nous avons même accepté de diminuer certaines de nos demandes. Nous avons donc déjà fait un effort important. Nos demandes, qui demeurent sur la table, sont un minimum essentiel dans cette négociation.
Il est maintenant temps de passer de la parole aux actes en posant des gestes concrets qui vont au-delà des vœux pieux à l’endroit des populations autochtones.
Le gouvernement a une responsabilité envers les élèves du Nord québécois et leurs communautés.
En savoir plus sur l’Association des employés du Nord québécois (AENQ-CSQ)