Conférence Uni(e)s pour l'éducation de qualité

Stratégies pour attirer et retenir des enseignants de qualité

29 mai 2014

Bahia Baalbaki, du ministère de l’Éducation du Liban, Purna Kumar Shrestha, de VSO International et Jens Vraa Jensen, consultant syndical du Danemark, sont intervenus dans le cadre de cet atelier qui avait pour objectif de réfléchir aux meilleures stratégies pour attirer et retenir des enseignantes et enseignants de qualité.

Bahia Baalbaki, du ministère de l’Éducation du Liban, Purna Kumar Shrestha, de VSO International et Jens Vraa Jensen, consultant syndical du Danemark, sont intervenus dans le cadre de cet atelier qui avait pour objectif de réfléchir aux meilleures stratégies pour attirer et retenir des enseignantes et enseignants de qualité.
Tous s’entendaient sur le fait qu’une rémunération adéquate, une valorisation de la profession enseignante, ainsi que des conditions de travail décentes et sécuritaires étaient des gages de rétention des enseignantes et enseignants dans la profession. Tous ont aussi déploré la réduction du financement public de l’éducation – et le discours politique qui dévalue la profession enseignante pour justifier ces coupes – les désignant comme des obstacles à l’épanouissement professionnel des enseignantes et enseignants.
Les panélistes ont également entretenu les congressistes des contextes particuliers qui ont cours dans leurs pays respectifs. Mme Baalbaki a, entre autres, élaboré sur les conditions déplorables des enseignants du Liban « qui jonglent avec des critères de performance dignes d’une chaîne de fastfood », qui ont mené récemment à une grève de 43 jours de l’Union Coordination Committee (UCC), principal syndicat enseignant libanais. Pour sa part, M. Shrestha a présenté les résultats d’un sondage effectué auprès des enseignantes et enseignants cambodgiens, qui gagnent moins de 100 $ par mois et doivent souvent composer avec un deuxième, voire même un troisième emploi.
Enfin, M. Jensen a insisté sur le fait que la qualité est un concept difficile à évaluer. Selon lui, les outils actuellement disponibles – tels que le programme PISA de l’OCDE par exemple – ne permettent pas d’apprécier la relation pédagogique qui existe entre une enseignante ou un enseignant et ses étudiantes et étudiants. Il déplore aussi le fait qu’aux cycles supérieurs, les professeurs sont souvent évalués uniquement en fonction de leur production de recherche, bien que l’enseignement soit partie intégrante de leur tâche.