Syndicalisme

SPPRUL-CSQ : quand la mobilisation change tout

1 février 2024

Après plus d’un an et demi de négociation, le personnel professionnel de recherche et l’Université Laval en sont enfin venus à une entente. Cette dernière contient plusieurs gains significatifs, notamment sur le plan salarial, et a été entérinée le 18 décembre dernier. 

Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef

La grande mobilisation des membres du Syndicat des professionnelles et professionnels de recherche de l’Université Laval – unité campus (SPPRUL-CSQ), affilié à la Fédération de la recherche et de l’enseignement universitaire du Québec (FREUQ-CSQ), et l’appui de la population universitaire ont fait une grande différence dans la négociation, selon André Gagné, qui était, jusqu’à tout récemment, président du SPPRUL-CSQ.

« Nous avons eu la chance de compter sur un formidable comité de mobilisation, qui nous a vraiment aidés à obtenir le maximum de gains possibles », dit celui qui qualifie la négociation « d’historique » pour le syndicat : « Habituellement, les professionnelles et professionnels de recherche sont des gens peu revendicateurs, mais le comité a réussi à les faire sortir de leur laboratoire. Ils se sont mobilisés et ont participé à de nombreuses activités de mobilisation, comme des marches, des diners et des sorties publiques. »

Le comité de mobilisation et les membres du SPPRUL-CSQ ont également provoqué des rencontres dans différentes instances de l’Université Laval (conseil d’administration, commission de recherche, etc.) afin de se faire voir et entendre. « Nous avons mené plusieurs actions de visibilité afin de nous faire connaitre au sein de la population en général, mais également au sein de la communauté universitaire. Nous avons également eu beaucoup d’appui de chercheuses et chercheurs ainsi que d’autres syndicats de l’université avec qui nous avons créé des liens, et ça, ça a certainement permis de faire bouger les choses en notre faveur », croit André Gagné.

Il rappelle également que les membres du syndicat avaient voté à 87 % en faveur d’un mandat de grève historique. Bien que le SPPRUL-CSQ ne l’a pas exercé, ce mandat a certainement contribué à faire avancer la négociation.

Une hausse salariale intéressante 

Le SPPRUL-CSQ compte quelque 650 membres dont le travail est au cœur de la recherche universitaire. La reconnaissance de leur expertise et leurs conditions salariales figuraient parmi les principaux enjeux de cette négociation. « Sur le plan salarial, nous avions un immense rattrapage à obtenir par rapport aux professionnels de recherche des autres universités québécoises », affirme André Gagné. Dans la présente entente, les professionnelles et professionnels de recherche ont accepté une hausse salariale intéressante d’un peu plus de 20 % sur 5 ans.