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Rassemblement historique du Front commun

31 mars 2023

C’est dans une ambiance électrisante, au Centre des congrès de Québec, que près de 2000 militantes et militants se sont rassemblés en Front commun le 30 mars 2023 pour souligner l’échéance des conventions collectives du secteur public.

Cette grande rencontre a permis aux membres des différentes organisations syndicales (CSQ, CSN, FTQ, APTS) de tisser des liens, d’échanger, de faire le point sur la négociation et de discuter, notamment, de l’intensification de la mobilisation qui s’annonce.

« Aujourd’hui, nous travaillons notre solidarité, c’est le lancement de notre mobilisation! », a dit le président de la CSQ, Éric Gingras, lors de l’allocution d’ouverture.

« On va tenter de nous diviser, on tente déjà de le faire. Mais, aujourd’hui, ce qu’on veut dire au gouvernement, c’est qu’on est uni d’une seule voix! Si le gouvernement veut puiser dans sa réserve de courage, nous puiserons dans notre réserve de mobilisation. », a-t-il lancé.

Témoignages touchants et importants

L’évènement a permis aux quatre organisations syndicales de faire le point sur la négociation actuelle. Des travailleuses et des travailleurs des milieux de l’éducation, de l’enseignement supérieur ainsi que de la santé et des services sociaux ont, tour à tour, monté sur la scène du Centre des congrès de Québec pour témoigner de leurs conditions de travail, de leurs conditions salariales et des conséquences du manque de main-d’œuvre et de la surcharge sur le terrain.

Les militantes et militants ont chaleureusement accueilli la vice-présidente francophone du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario, Christine Couture. Elle a rappelé le combat mené il y a quelques mois par le personnel de l’éducation de l’Ontario dans le cadre du renouvellement de leur convention collective. Elle a remercié les organisations syndicales et leurs membres pour leur grande solidarité lorsque le gouvernement de l’Ontario a voulu imposer une convention collective et déposer un projet de loi visant à rendre illégal le débrayage des employées et employés des écoles ontariennes.

Une action de mobilisation pour se faire entendre

Sur l’heure du dîner, les 2000 militantes et militants du Front commun se sont fait voir et entendre dans les rues de Québec en prenant part à une grande action de mobilisation. Ils ont quitté le Centre des congrès et ont convergé vers l’Assemblée nationale où les leaders syndicaux ont pris la parole.

Se rappeler l’histoire

Le rassemblement fut aussi l’occasion de rappeler les moments marquants du premier Front commun en 1972, il y a plus de 50 ans déjà. La CEQ (devenue depuis la CSQ), la CSN et la FTQ s’étaient réunies pour négocier conjointement les conventions collectives des travailleuses et des travailleurs des secteurs publics et parapublics. Cette lutte épique avait mené à une grève générale de 10 jours, à l’imposition d’une loi spéciale par le gouvernement pour forcer le retour au travail de centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs et à l’emprisonnement des trois chefs syndicaux, Yvon Charbonneau (CEQ), Marcel Pepin (CSN) et Louis Laberge (FTQ), qui les avaient incités à défier la loi.

La journée s’est conclue par une grande discussion sur la mobilisation à venir.