Syndicalisme
Projet de loi no 89 : «On ne lâchera pas le morceau»
9 avril 2025
Les organisations syndicales n’ont pas l’intention de baisser les bras : elles continuent de mettre de la pression sur le gouvernement pour dénoncer le projet de loi no 89 (PL89), qui vise à restreindre le droit de grève, alors que son étude détaillée est sur le point de commencer.
Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef | Photos : Érick Labbé
Tôt le matin du 8 avril, une centaine de manifestantes et manifestants en provenance de diverses organisations syndicales, dont la CSQ, ont formé un comité d’accueil pour le ministre du Travail, Jean Boulet, venu assister à un colloque sur l’éducation, à l’Université Laval, à Québec.
« Tant et aussi longtemps que le projet de loi no 89 sera sur la table, nous serons sur le terrain, a dit le vice-président de la CSQ, Pascal Côté. On ne compte pas lâcher le morceau. »

Il a rappelé que ce n’est pas en brimant le droit de grève et en créant une rupture dans l’équilibre des relations de travail que le gouvernement va améliorer le bien-être de la population, comme l’a évoqué à plusieurs reprises le ministre. « Si le gouvernement voulait vraiment se pencher sur le bien-être de la population, il commencerait par arrêter d’imposer des compressions et des restrictions budgétaires dans ses réseaux publics. C’est là que ça commence, le bien-être de la population », a-t-il ajouté.
Le droit de grève, c’est bon pour tout le monde!
La CSQ a récemment lancé une campagne d’affichage ainsi que de publicités numériques et radios rappelant l’importance du droit de grève. Dans sa campagne Le droit de grève, c’est bon pour tout le monde, la Centrale mentionne comment les luttes menées par les travailleuses et travailleurs ont des effets très concrets sur le bien-être de la population (protection des services aux élèves ainsi qu’aux patientes et patients du réseau de la santé et des services sociaux, maintien de la qualité des services de garde à l’enfance, etc.).
Les gains syndicaux ont aussi un effet d’entraînement sur les conditions de travail de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec.
Une attaque frontale contre les travailleuses et travailleurs
Dans une autre publicité radio commune, les principales organisations syndicales, dont la CSQ, considèrent le PL89 comme « une attaque frontale contre les travailleuses et les travailleurs ».
« Ce projet de loi compromet notre droit de négocier et de nous mobiliser. Résultat : des conditions de travail qui se dégradent et un appauvrissement généralisé, qu’on soit syndiqué ou non », dit le message.