Conférence Uni(e)s pour l'éducation de qualité

Éducation de qualité : les enjeux relatifs au financement des systèmes d’éducation publique

28 mai 2014

Pierre-Antoine Harvey, économiste à la CSQ, Hugh McLean, directeur de l’OSF et Denise Gallucci, présidente-directrice générale de GEMS Americas étaient les trois intervenants de cette plénière, qui avait pour objectif de réfléchir aux enjeux de financement de l’éducation à l’échelle internationale.

Pierre-Antoine Harvey, économiste à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Hugh McLean, directeur de l’Open Society Foundation (OSF) et Denise Gallucci, présidente-directrice générale de GEMS Americas étaient les trois intervenants de cette plénière, qui avait pour objectif de réfléchir aux enjeux de financement de l’éducation à l’échelle internationale.
Comme ces intervenants provenaient tant des milieux syndicaux que de fondations et d’entreprises privées, le débat a surtout porté sur deux visions concurrentes du financement de l’éducation, soit un système financé entièrement par des fonds publics ou un système dans lequel les initiatives privées prennent plus ou moins de place selon les contextes.
Hugh McLean, directeur de l’Open Society Foundation (OSF)
Selon M. McLean, le rôle des fondations est de pallier certaines lacunes dans le financement public, et ce, afin d’assurer la plus grande accessibilité possible à l’éducation. Toutefois, il croit que ce type d’investissement fondé sur la philanthropie est susceptible de déresponsabiliser les gouvernements à l’égard de l’éducation et, à terme, d’éroder les systèmes publics.
Si Mme Gallucci a fait valoir les intérêts de sa corporation en matière d’éducation privée – à savoir que ce type d’écoles n’a pas pour objectif de remplacer les écoles publiques, mais bien d’offrir une formation complémentaire qui répond à des besoins spécifiques – M. Harvey a de son côté rappelé que le danger du privé réside en un appauvrissement du système public, lorsque les meilleurs élèves et les parents les plus mobilisés investissent les écoles privées. Ce dernier croit que seul un système d’éducation public est susceptible de contribuer au bien commun et rappelle que les efforts de mobilisation pour l’éducation ne peuvent faire l’épargne d’une réflexion plus large en matière de développement économique. De même, au cours de la période de questions, plusieurs participantes et participants ont réitéré que l’intérêt des entreprises qui œuvrent dans le marché de l’éducation privée est de faire des profits et que cette mission est incompatible avec celle d’offrir une éducation de qualité pour tous.

Denise Gallucci, présidente-directrice générale de GEMS Americas Éducation de qualité : les enjeux relatifs au financement des systèmes d’éducation publique