Actualités, Travail

Des centaines de personnes commémorent les travailleuses et les travailleurs morts ou blessés au travail

28 avril 2023

Rassemblées dans le cadre de la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail, le 28 avril 2023, des centaines de personnes ont honoré la mémoire de celles et ceux qui paient de leur vie le fait de travailler ou d’avoir travaillé dans des milieux non sécuritaires.

Devant le bureau du premier ministre, François Legault, à Montréal, les représentantes et représentants de différentes organisations syndicales1, dont la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), accompagnés de centaines de militantes et militants, ont d’abord offert leurs condoléances aux personnes qui ont perdu un être cher.

En 2022 seulement, 164 000 travailleuses et travailleurs ont subi une lésion professionnelle et 216 sont décédées. « C’est énorme! Chacun de ces décès est de trop », a mentionné la vice-présidente de la CSQ, Anne Dionne, lors de l’évènement.

Selon elle, nous avons un devoir de mémoire envers ces victimes, qui sont nos collègues, nos amis, nos sœurs et nos frères. « Ces personnes ne sont surtout pas des numéros. Elles sont des victimes de drames humains, et elles laissent dans le deuil des familles en raison de leur départ », a-t-elle dit, tout en ajoutant l’importance d’avoir aussi une pensée pour les personnes blessées au travail.

La prévention avant tout

La présence de ce regroupement devant le bureau du premier ministre avait aussi comme objectif de lancer un message au gouvernement : il doit protéger adéquatement les travailleuses et les travailleurs en maintenant les mécanismes de prévention des groupes prioritaires et en élargissant leur application à tous les secteurs d’activités afin de prévenir les tragédies. Actuellement, c’est près de 85 % des travailleuses et des travailleurs qui n’ont pas accès à des mécanismes de prévention adéquats.

Alors que les discussions sur le futur règlement en prévention ont lieu à la table paritaire de la CNESST, les organisations syndicales disent au gouvernement qu’elles refuseront tout type de recul.

« Souvenons-nous que nous devons continuer à travailler pour faire mieux comme société afin qu’on n’ait plus à rajouter de nouvelles croix dans nos bilans », a conclu Anne Dionne.

 

1      La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).