Éducation

Comment se porte le personnel de l’éducation au Québec?

6 février 2024

Les travailleuses et les travailleurs de l’éducation au Québec aiment leur travail. D’ailleurs, si c’était à refaire, 59 % du personnel choisiraient de nouveau leur métier, révèlent des données tirées du Baromètre international de la santé et du bien-être du personnel de l’éducation 2023, une étude réalisée par le Réseau Éducation et Solidarité (RES).

Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef

Les travailleuses et les travailleurs québécois interrogés dans le cadre de cette enquête ont toutefois l’impression, dans une proportion de 85 %, que leur profession est peu ou pas du tout valorisée par la société, et 33 % affirment que leur travail n’est pas ou est très peu reconnu et valorisé par leur direction ou leur hiérarchie.

 

Le sentiment, à 46 %, de n’être jamais ou du moins très peu informés à l’avance des décisions importantes serait-il en cause?

Au total, 60 % du personnel sondé mentionnent que les avantages de leur métier ne compensent malheureusement pas ses inconvénients, et 53 % disent que leur travail a été assez ou très stressant au cours de l’année scolaire 2022-2023.

Selon le RES, les données du Baromètre mettent en lumière les nombreux défis auxquels le personnel de l’éducation est confronté, notamment le sentiment de dévalorisation et celui d’être débordé, et auxquels il y a une urgente nécessité de s’attaquer pour assurer une éducation de qualité.

Malgré ces chiffres pessimistes, les travailleuses et les travailleurs interrogés jugent leur équilibre vie personnelle/vie professionnelle satisfaisant dans une proportion de 53 %.

Violence en milieu de travail 

Le personnel de l’éducation québécois sondé dans le cadre de l’enquête a également été interrogé sur la violence au travail :

  • 39 % de ces personnes disent avoir été victimes de violence au cours des 12 derniers mois;
  • 69 % affirment avoir été témoins de violence dans leur milieu de travail;
  • La plupart des auteurs de cette violence étaient des élèves (81 % des cas), des parents d’élèves (29 %) ou encore des collègues (25 %).

En cas de besoin, 69 % du personnel sondé ont dit pouvoir se tourner vers leur syndicat pour obtenir du soutien.

Le personnel québécois n’est pas le seul aux prises avec des situations de violence dans les écoles. Le rapport complet du Baromètre fait également état « d’une augmentation alarmante de l’incidence de la violence sur le lieu de travail » dans les autres pays sondés (France, Royaume-Uni, Suisse, Belgique, Argentine, Maroc, Cameroun et Japon).

 

POUR ALLER PLUS LOIN

•Le Baromètre international de la santé et du bien-être du personnel de l’éducation en était à sa deuxième édition.
• Le rapport international de cette enquête est disponible sur le site du Réseau Éducation et Solidarité.
• Il est également possible de consulter les résultats de cette enquête pour le Québec.