Pour une «éducation transformatrice»

La Semaine mondiale d’action pour l’éducation, qui se déroule du 22 au 26avril sur le thème « Éducation transformatrice », est un moment fort pour toutes celles et ceux qui ont à cœur l’éducation. Plus de 100 pays, des centaines d’organisations de la société civile et d’éducatrices et d’éducateurs s’unissent pour défendre une éducation publique de qualité et inclusive offrant les mêmes avantages pour toutes et tous.

Par Luc Allaire, conseiller CSQ

Alors que, de nos jours, on assiste à une violation flagrante du droit à l’éducation de nombreux enfants dans le monde, en particulier les plus exclus et vulnérables, la Semaine mondiale d’action pour l’éducation rassemble la communauté internationale autour du thème du droit à l’éducation.

Il s’agit d’un moment important pour la mobilisation des syndicats de l’éducation dans le cadre de la campagne « La force du public : ensemble on fait école! » de l’Internationale de l’Éducation (IE), dont fait notamment partie la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Une transformation urgente est nécessaire

Depuis le premier Sommet sur la transformation de l’éducation des Nations Unies en 2022, la nécessité d’une transformation urgente de l’éducation fait l’unanimité à l’échelle mondiale. Les engagements concrets pris par les gouvernements n’ont toutefois pas été à la hauteur des attentes et leur mise en œuvre demeure lente.

Le personnel de l’éducation doit être au cœur de cette transformation. Or, la pénurie mondiale de personnel atteint 44 millions d’enseignantes et d’enseignants au primaire et au secondaire. Pour attirer les travailleuses et les travailleurs, les gouvernements doivent transformer leurs politiques.

Valoriser la profession

Les récentes recommandations du Groupe de haut niveau sur la profession enseignante, groupe convoqué par le Secrétaire général des Nations Unies et composé de responsables politiques, d’universitaires, d’experts de l’éducation, d’étudiantes et d’étudiants, d’enseignantes et d’enseignants ainsi que de dirigeantes et dirigeants syndicaux, constituent une feuille de route indispensable pour transformer la profession et mettre un terme à la pénurie de personnel.

D’après ces recommandations, les gouvernements doivent renforcer le statut de la profession, la rendre plus équitable et garantir un dialogue social utile. Les personnels de l’éducation devraient, par ailleurs, bénéficier de conditions de travail décentes, de charges de travail gérables et de contrats d’emploi sûrs.

Les recommandations appellent, dans l’esprit de la campagne de l’IE « La force du public : ensemble on fait école! », à un financement public accru et durable de l’éducation et à l’investissement dans la profession. La Semaine mondiale d’action pour l’éducation de cette année est une occasion de demander aux gouvernements de prendre des mesures concrètes pour transformer l’éducation à travers le respect des engagements pris lors du Sommet sur la transformation de l’éducation.