Société, Syndicalisme
Transparence oui, ingérence non, prévient la CSQ
15 octobre 2025
Alors que le Québec prépare un projet de loi visant la transparence syndicale, la CSQ et le Syndicat de l’enseignement de l’Estrie (SEE-CSQ) dénoncent une tentative d’ingérence dans les affaires syndicales. Pour leurs présidents, Éric Gingras et David Raymond, le gouvernement cherche surtout à discréditer les syndicats pour marquer des points politiques.
Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef
Selon les représentants syndicaux, en entrevue à l’émission « Que l’Estrie se lève », le gouvernement de François Legault utilise des exemples isolés pour justifier un encadrement accru des dépenses syndicales. « Oui à la transparence, mais non à l’ingérence, et surtout pas l’ingérence gouvernementale », a déclaré Éric Gingras, rappelant que les syndicats publient déjà leurs états financiers et que leurs instances élues rendent des comptes à leurs membres. Il estime que le gouvernement tente de « nommer un méchant » pour polariser le débat public.
Un mouvement syndical toujours légitime et appuyé
De son côté, David Raymond rappelle que les syndicats demeurent profondément démocratiques : « Nos dirigeantes et dirigeants sont élus, nos finances sont débattues en assemblée, et les membres ont toujours le dernier mot ». Il souligne que les travailleuses et travailleurs appuient majoritairement leurs représentantes et représentants, notamment en éducation, où les syndicats ont permis de faire reculer le gouvernement dans certains dossiers.
Pour la CSQ, la transparence ne doit pas devenir un prétexte pour museler la voix des syndicats : « Les syndicats dérangent, mais ils font avancer la société », conclut Éric Gingras.