Montréal, le 30 mars 2014. – La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), déplore le peu de place accordée à l’éducation dans la campagne électorale 2014 et enjoint les différents partis de mettre sur la table tous leurs engagements face aux élèves du Québec et à en débattre lors de la dernière semaine de campagne.
« C’est inconcevable qu’un enjeu aussi crucial que l’éducation, qui est la fondation de l’avenir de notre société, soit à ce point relégué au second plan pour faire place aux attaques personnelles des chefs entre eux », se désole la présidente de la FPPE-CSQ, Mme Johanne Pomerleau. « Pendant que les chefs s’insultent, les élèves des écoles et des centres du Québec subissent les contrecoups de plusieurs années de compressions dans les services qui doivent leur être offerts, sans que personne n’en parle ».
« Et quand la question est abordée, ce n’est pas pour réitérer l’importance de l’éducation ou pour promettre d’améliorer la situation des jeunes en difficulté, c’est pour parler de structures! », déplore Johanne Pomerleau. « Le système d’éducation ne peut plus prendre un seul dollar de coupe, il est asphyxié à l’extrême et ce n’est pas en remplaçant les commissions scolaires par autre chose, ou pire, en les éliminant, que nous allons réellement aider les jeunes ! Quelques promesses ont été faites par-ci par-là, mais pas de vision à long terme, pas de volonté de clairement prioriser l’éducation. C’est désolant ! »
Selon la Fédération, des enjeux cruciaux doivent être abordés par tous les partis avec considération et sérieux durant cette campagne :
- Le manque criant de services aux élèves en difficulté, en orthophonie, en orthopédagogie, en psychologie, en psychoéducation, en orientation, etc. Plusieurs élèves attendent des mois avant qu’on intervienne pour les aider à surmonter les écueils qui se présentent à eux et prennent un retard important dans leur cheminement scolaire, faute de services appropriés.
- La lourdeur de la tâche de tout le personnel scolaire, professionnel, enseignant et de soutien qui, à force de compressions, ne suffit plus à la tâche et préfère souvent changer de milieu de travail ou même de profession, découragé par la situation.
- Le peu d’investissement consenti à l’éducation des adultes, un secteur crucial qui reçoit de plus en plus de jeunes de 16 à 20 ans en difficulté, ne bénéficiant pas des services professionnels ou de soutien dont ils auraient besoin pour poursuivre leurs études avec succès.
- La dévalorisation de la formation professionnelle et technique, un des piliers de l’économie et du développement régional, souvent dénigrée face à d’autres niveaux d’études et qui reçoit également des jeunes en difficulté, mais sans les ressources nécessaires.
« L’éducation doit être la priorité sociale numéro un, car tous les autres aspects de la société en dépendent : santé, économie, culture, innovation, productivité, etc. Les Québécoises et Québécois ont le droit de savoir ce que leurs élus comptent faire pour leurs enfants. Et pour l’instant, ils restent sur leur faim. Il n’en tient qu’aux politiciens de changer la donne », conclut Johanne Pomerleau.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE- CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 200 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, animatrices et animateurs à la vie spirituelle et l’engagement communautaire).
Renseignements
Karine Lapierre,
Conseillère en communication, FPPE-CSQ
Téléphone : 514 213-4412
Courriel : fppe.lapierre.karine@csq.qc.net
