Éducation

Violence et intimidation : « Il faut faire plus que de la sensibilisation »

17 mars 2025

« Les élèves comme les membres du personnel doivent pouvoir évoluer dans un environnement sécuritaire, respectueux et propice aux apprentissages », affirme le président de la CSQ, Éric Gingras. La Centrale et ses fédérations du réseau scolaire* soulignent la toute première édition de la Semaine de la prévention de la violence et de l’intimidation dans les écoles, qui se déroule du 17 au 21 mars 2025 sur le thème Renforcer le respect et le civisme dans nos écoles.

 Par Maude Messier, conseillère CSQ

« La CSQ est intervenue à de nombreuses reprises dans l’espace public depuis quatre ans pour mettre de l’avant la question de la violence dans les établissements scolaires, rappelle Éric Gingras. Il s’agit d’un enjeu prioritaire qui affecte le quotidien, le travail du personnel du réseau de l’éducation et le climat de l’école. Les nombreux cas qui font trop souvent la manchette ne sont que la pointe de l’iceberg de la réalité de certains milieux. Nous avons la responsabilité collective de faire mieux et de nous assurer de prendre les choses en main. »

« Nous avons passé l’étape de la sensibilisation »

En ce sens, la Centrale souligne l’initiative du ministre de l’Éducation visant à créer un espace de discussion et de sensibilisation. Selon la CSQ et ses fédérations du réseau scolaire, « s’arrêter et prendre le temps d’aborder les questions entourant la violence, le respect et le civisme, c’est évidemment souhaitable pour contrer la banalisation, mais ce n’est pas l’affaire d’une seule semaine dans l’année et, surtout, ça ne doit pas s’arrêter là. Nous avons déjà dit à plusieurs reprises que nous avons dépassé l’étape de la sensibilisation ». Elles insistent sur le fait qu’il y a du travail à faire en parallèle et que cette semaine n’est pas une fin en soi.

Pour la Centrale, il importe de s’assurer que le personnel du réseau scolaire reçoive l’appui, le support et les ressources nécessaires pour mener à bien leurs différentes interventions. « Plusieurs mécanismes, dont les plans de lutte contre l’intimidation et la violence, sont déjà en place dans nos établissements, mais encore faut-il qu’ils soient bien appliqués et respectés. Mais, aussi, il faut que des gestes concrets soient posés par les employeurs et le gouvernement pour réduire la violence dans les milieux », dit le président de la CSQ.

La Centrale et ses fédérations du réseau scolaire aborde donc cette première édition avec ouverture, tout en souhaitant qu’il y aura un espace d’échanges et de rétroaction pour la suite des choses ainsi que pour les éditions suivantes : « Nous gagnerions davantage à impliquer les organisations syndicales en amont et à mettre à profit l’expertise du personnel au bénéfice des différentes activités et des actions subséquentes à mener. »

À l’instar du thème proposé, la CSQ estime également que le respect et le civisme à l’école, c’est le devoir de tous. « Ce sont des enjeux qui prennent racine bien au-delà des murs de nos écoles, mais qui y ont aussi des répercussions bien concrètes. C’est très clair pour nous que la violence est un enjeu social et qu’il faut agir collectivement », affirme Éric Gingras, qui rappelle que la responsabilité de renforcer le bien-être et la sécurité dans les écoles incombe à tous, les jeunes, le personnel, mais aussi les directions d’écoles ainsi que les parents.

« L’idée, c’est de travailler en équipe en cohérence pour que les choses s’améliorent. N’oublions pas que c’est toute la société de demain qui en bénéficiera! », conclut la CSQ.

* La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation (FPPE-CSQ) et la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ).