Cultures et réalités autochtones

Vérité et réconciliation : la CSQ renforce son engagement

23 septembre 2025

Dans le cadre de la Semaine de la vérité et de la réconciliation, la CSQ rappelle l’importance de poursuivre la lutte contre le racisme systémique et pour la dignité des peuples autochtones. « Nous avons la responsabilité collective de bâtir un avenir où les droits fondamentaux des peuples autochtones sont pleinement reconnus », affirme la vice-présidente de la CSQ, Anne Dionne.

Par :
Audrey Parenteau, rédactrice en chef
Isabelle Tremblay-Chevalier, conseillère CSQ

La Semaine de la vérité et de la réconciliation, qui se tient du 22 au 28 septembre 2025, s’inscrit dans cette volonté d’action. À l’occasion de cette initiative nationale, qui vise à honorer les survivantes et survivants des pensionnats autochtones ainsi que leur famille et à sensibiliser le public aux réalités de ces peuples, la CSQ met de l’avant ses positions et ses revendications.

L’édition 2025 de cette semaine toute particulière marque d’ailleurs le 10e anniversaire des 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. Ces recommandations visent à reconnaître les séquelles laissées aux Autochtones par les pensionnats, à réparer les torts que ces derniers ont causés, à restaurer la dignité des personnes survivantes et à bâtir des relations fondées sur le respect, la justice et l’égalité.

Cinquante ans d’actions concrètes

La CSQ est l’une des premières organisations syndicales à avoir soutenu l’autodétermination des peuples autochtones. Depuis les années 1970, elle a régulièrement dénoncé le racisme systémique et milité pour le respect de leurs droits fondamentaux.

« Au fil des décennies, nos engagements se sont traduits en actions concrètes, notamment dans le milieu de l’éducation », dit Anne Dionne. Elle cite en exemple la participation active de la Centrale à la Table nationale sur la réussite éducative des élèves autochtones, qui travaille à trouver des solutions pour réduire les écarts de réussite entre les élèves autochtones et allochtones. La CSQ remet également chaque année cinq bourses de persévérance scolaire à des jeunes du secondaire. Des guides pratiques ont également été élaborés pour soutenir le personnel enseignant qui travaille dans les communautés cries et inuit. « Ces gestes sont essentiels, car ils permettent de donner des moyens réels aux élèves et aux communautés autochtones », dit Anne Dionne.

Santé, justice et dignité au cœur des revendications

Au-delà de l’éducation, la CSQ a élargi son action pour défendre la dignité et la justice sociale des peuples autochtones. En 2021, après la mort tragique de Joyce Echaquan, elle a adopté le Principe de Joyce, qui « vise à garantir à tous les Autochtones un droit d’accès équitable, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état possible de santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle ».

La CSQ mène également la campagne Le droit à l’eau, ça coule de source! pour dénoncer les problèmes d’accès à l’eau potable et courante, particulièrement dans le Nord-du-Québec, et interpelle les gouvernements pour qu’ils prennent leurs responsabilités dans ce dossier.

La Centrale souhaite également rappeler l’importance des 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. « Il reste encore trop de promesses non tenues. Le refus persistant de reconnaître le racisme systémique au Québec est un obstacle majeur qui entrave les efforts de réconciliation », soutient la vice présidente.
En cette Semaine de la vérité et de la réconciliation, la CSQ appelle à l’écoute sincère et à la solidarité. « Chaque geste compte pour bâtir une société où les peuples autochtones marchent pleinement à nos côtés », conclut Anne Dionne.