La FSE‑CSQ trouve curieux qu’à la veille du discours sur le budget, le quotidien La Presse publie un article dans lequel la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Mme Marie Malavoy, laisse clairement entendre que le programme d’achat des tableaux blancs interactifs ne sera pas poursuivi tel quel.

Québec, le 19 novembre 2012. – La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE‑CSQ) trouve curieux qu’à la veille du discours sur le budget, le quotidien La Presse publie un article dans lequel la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, MmeMarie Malavoy, laisse clairement entendre que le programme d’achat des tableaux blancs interactifs ne sera pas poursuivi tel quel.
« Nous pensons que les tableaux blancs interactifs, annoncés sans consultation et sans que le milieu le réclame, n’étaient pas un investissement prioritaire, surtout pas dans le contexte des compressions massives dans les commissions scolaires effectuées depuis deux ans. Mais il ne faudrait pas que la remise en question en cours de route de ce programme, somme toute populaire auprès des enseignantes et enseignants et des élèves, cache de nouvelles compressions. Nous sommes tout à fait en accord avec l’idée de diversifier les moyens pour favoriser les nouvelles technologies dans les écoles selon leurs besoins, mais nous ne voulons pas d’une situation de friction où certaines classes seraient privilégiées et d’autres non. Nous avons besoin d’offrir des outils intéressants pour toutes les classes, tout en nous assurant d’abord et avant tout que l’on réponde aux bonnes priorités, qui sont les conditions d’apprentissage des élèves avec les services qui y sont associés », a déclaré MmeJosée Scalabrini, vice‑présidente de la FSE.
Rappelons que le réseau scolaire fait face, depuis deux ans, à des compressions de plus de 300 M$ et que les tableaux blancs interactifs nécessitent des investissements de l’ordre de 240 M$.
Des milieux à consulter
La FSE profite de l’occasion pour rappeler toute l’importance de consulter les différents milieux, et plus particulièrement les enseignantes et enseignants, avant de procéder à des annonces de toutes sortes. Pour la FSE, des analyses d’impact sont bien souvent nécessaires en éducation pour bien comprendre la réalité des différents milieux à la lumière des changements à effectuer.
Conséquemment, plusieurs mesures sont annoncées sans consultation et nécessitent toujours des ajustements, parfois majeurs, car le strict « mur à mur » souvent improvisé ne convient tout simplement pas à leur réalité. On peut penser aux tableaux blancs interactifs, mais aussi à l’enseignement de l’anglais intensif, ou encore au bulletin unique. La même logique prévaut pour les programmes que le gouvernement souhaite abolir.
À juste titre, la FSE s’attend donc à être associée de près aux travaux qui concernent en premier lieu les enseignantes et enseignants.