Petite enfance
« Une personne qui fait mal à un enfant n’a pas sa place dans notre réseau! »
9 février 2024
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et sa Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) ne peuvent qu’être d’accord avec l’idée d’améliorer la protection des enfants dans les services éducatifs à l’enfance, comme le veut le projet de loi no 46. Elles soulèvent cependant quelques interrogations au sujet des moyens pour arriver à cet objectif.
De passage devant la Commission des relations avec les citoyens dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi no 46, la CSQ et la FIPEQ-CSQ ont dévoilé les grandes lignes de leur mémoire.
« La protection des enfants est au cœur du travail d’éducation à l’enfance. Par définition, le rôle d’une intervenante à l’enfance est d’amener l’enfant à atteindre son plein potentiel, de veiller à son développement global, à sa santé et à sa sécurité ainsi qu’à son bien-être », a rappelé la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon.
Plusieurs éléments du projet de loi sont intéressants, notamment le resserrement des règles de gestion des directions et des conseils d’administration qui viendra combler un vide dans la loi actuelle, le rapatriement des éléments relatifs aux vérifications d’absence d’empêchement à la loi qui assurera plus de cohérence et l’intégration de dispositions de la loi venant protéger une personne contre des mesures de représailles lors du dépôt d’une plainte.
« Nous avons constaté plusieurs améliorations concernant les responsables en services éducatifs à l’enfance qui favoriseront une meilleure reconnaissance de leur travail », s’est aussi réjouie la présidente.
Des précisions à apporter au projet de loi
La Centrale et la FIPEQ-CSQ croient qu’il existe des enjeux relatifs à certains termes indiqués dans le projet de loi no 46 qui manquent de précision. Par exemple, le terme sanction devrait être précisé puisqu’il englobe autant un changement de groupe qu’un avis écrit ou un congédiement. La notion de plainte fondée comparativement à une plainte recevable devrait également être clarifiée.
« Chaque terme d’une loi est important, car c’est ce qui nous permet de l’appliquer et de l’interpréter adéquatement », a dit Valérie Grenon. Elle a également rappelé que la CSQ et la FIPEQ-CSQ sont entièrement d’accord avec l’idée d’améliorer le processus qui permet d’assurer la protection des enfants : « Jamais nous n’irions à l’encontre de cette volonté. Une personne qui fait du mal à un enfant n’a tout simplement pas sa place dans notre réseau. »
POUR ALLER PLUS LOIN
Lisez le mémoire déposé par la CSQ et la FIPEQ-CSQ dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi no 46.