Montréal, le 19 septembre 2016. – Présente au lancement de la Commission sur l’éducation à la petite enfance, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) entend participer à ce grand exercice démocratique qui marque les 20 ans de l’adoption de la politique familiale au Québec.
Cette initiative de l’Association québécoise de la petite enfance (AQCPE) menée par l’Institut du Nouveau Monde (INM) permettra assurément de réitérer à quel point le réseau public de la petite enfance, pièce maîtresse de la politique familiale, est précieux pour l’avenir de notre société, car il contribue à l’égalité des chances de nos enfants.
La CSQ, accompagnée de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), participera activement aux différentes instances de la Commission dans toutes les régions du Québec.
Un engagement qui se poursuit
« Nous étions là dès le départ, il y a 20 ans, quand nous avons fait ensemble ce choix de société et c’est avec le même engagement que nous allons continuer à défendre le réseau public des services de garde en petite enfance. La politique familiale a contribué à une plus grande présence des femmes sur le marché du travail, a offert un véritable choix aux parents avec le milieu familial et les installations et a permis de préparer les petits à leur parcours scolaire en leur offrant des services publics universels et de qualité », soutient Louise Chabot, présidente de la CSQ
Au moment où le ministre lance des consultations sur la réussite éducative en y incluant la petite enfance, la CSQ souligne l’importance de la Commission comme exercice majeur pour alimenter la réflexion : « L’initiative lancée aujourd’hui nous donnera l’occasion, collectivement, de nous pencher sérieusement sur la vision que nous voulons développer pour la société québécoise et nous souhaitons que le gouvernement revienne à la raison et entende l’urgence d’agir pour les tout-petits », souligne Louise Chabot.
Le réseau public mis à mal
Depuis quelques années, le gouvernement ne cesse d’affaiblir le réseau public à coups de ponctions indécentes dans les budgets et de politiques fiscales inéquitables.
« Pensons à la hausse et à la modulation des frais de garde ou aux nombreuses coupes budgétaires considérables dans les CPE et les services de garde en milieu familial régis et subventionnés. Ceci affecte directement le réseau public car on fait plus de place aux établissements privés où la qualité des services aux enfants n’est pas la priorité », évoque la présidente de la CSQ.
« Il ne faudrait pas non plus oublier le travail des intervenantes en petite enfance, tant en CPE qu’en milieu familial régi et subventionné. Leur apport est fort malheureusement peu reconnu par nos gouvernements alors qu’il est pourtant significatif pour les jeunes enfants. Une politique de la petite enfance ne peut se faire sans tenir compte de leur expertise sur le terrain », ajoute la première vice-présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Les enfants au cœur de nos choix
Tout en participant aux consultations, la CSQ et la FIPEQ-CSQ poursuivront leurs actions pour défendre ce réseau qui nous tient à cœur.
« Nous espérons que ce vaste dialogue social conduira à un consensus essentiel pour l’avenir de nos enfants. Il n’est plus question que nos enfants écopent de politiques budgétaires à courte vue. Nous réclamons depuis toujours que l’éducation soit une priorité nationale et l’éducation, ça commence tout petit. En 2016, il est essentiel que les enfants soient toujours au cœur de nos choix », conclut la présidente de la CSQ.
Galerie de photos Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.