Québec, le 9 juin 2021. – À l’occasion de leur instance de fin d’année, les syndicats membres de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) ont décidé de poursuivre le mouvement de grève à la rentrée collégiale de l’automne 2021 en cas d’échec dans les négociations d’ici là. « Bien que nous souhaitions en arriver à une entente satisfaisante d’ici la pause estivale, l’état actuel des discussions à la table de négociation nous oblige à envisager à nouveau le recours à la grève lors de la rentrée automnale », déclare Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ.

Rappelons que les enseignantes et les enseignants membres de la FEC-CSQ ont déjà exercé deux jours de grève en raison du peu d’avancées à la table de négociation sectorielle, de la stagnation des négociations pour la majorité des 500 000 employées et employés de l’État et en toute solidarité avec la multiplication des débrayages dans le secteur public. « Cela fait maintenant 18 mois que nous échangeons avec le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) et le Conseil du trésor. Si un déblocage ne s’opère pas au cours des prochaines semaines, nous serons obligés d’envisager la poursuite de moyens d’action lourds, soit l’exercice de trois journées de débrayage à partir du 7 septembre, assorties d’une consultation des membres afin de rechercher de nouveaux mandats de grève », ajoute Lucie Piché.

« Le gouvernement doit être conséquent avec le chantier sur la réussite en enseignement supérieur et nous donner les moyens de nous concentrer pleinement à la réussite étudiante en vue de la rentrée de l’automne 2021. Or, il nous apparaît que ce n’est pas le cas, considérant l’absence d’avancées significatives dans les échanges sur le soutien aux étudiantes et aux étudiants en situation de handicap ou à besoins particuliers, sur le perfectionnement, sur le nécessaire encadrement de la formation à distance ou encore sur la précarité des membres, une situation qui fragilise la pérennité de l’expertise dans nos milieux et la stabilité des équipes, tant au secteur régulier qu’à la formation continue. Voilà pourquoi nous avons pris collectivement cette difficile, mais nécessaire, décision », de conclure la présidente de la FEC-CSQ.