Société

Une crise traitée avec trop de légèreté

1 juin 2012

Les chefs syndicaux de la FTQ, de la CSN et de la CSQ reprochent au gouvernement son comportement irresponsable, voire perturbateur. « Sa décision de rompre les négociations, alors que le Québec entier souhaite une résolution de la crise est tout simplement aberrante. N’importe quel négociateur chevronné a compris de l’état des négociations exposé hier par les parties, que nous n’en étions pas au point de rupture… »

(Montréal, le vendredi 1er juin 2012) Les chefs syndicaux de la FTQ, de la CSN et de la CSQ reprochent au gouvernement son comportement irresponsable, voire perturbateur. « Sa décision de rompre les négociations, alors que le Québec entier souhaite une résolution de la crise est tout simplement aberrante. N’importe quel négociateur chevronné a compris de l’état des négociations exposé hier par les parties, que nous n’en étions pas au point de rupture. Avec de la bonne volonté, il est toujours possible de poursuivre les discussions pour en arriver à une entente afin de mettre fin à la crise et d’éviter sa recrudescence à la mi-août », d’affirmer les porte-parole syndicaux.
Pour les représentants syndicaux, la crise actuelle ne peut être traitée avec autant de légèreté. C’est non seulement malsain, mais indigne d’un gouvernement responsable. « Rien n’est réglé et il banalise ce qui peut se produire notamment au mois d’août avec la reprise des cours, et ce, sans compter toutes les manifestations qui pourraient se tenir d’ici là. Quiconque suit ce dossier sait très bien que lorsque la session reprendra à la mi-août, si le conflit n’est pas résolu, la situation sera explosive et on sera de nouveau plongé dans le chaos. Cela doit être dit clairement aux citoyennes et aux citoyens du Québec. Le gouvernement a le devoir de tout mettre en œuvre pour faire en sorte que cela ne se produise pas. L’acte de gouverner implique des responsabilités au-delà de la partisannerie. Le premier ministre en tête ne peut se dérober à ses obligations. Il le sait, ce n’est pas sa loi 12 (après son adoption, le projet de loi 78 est devenu la loi 12) qui empêchera le conflit de s’envenimer encore plus », de clamer les chefs syndicaux.
Pour les représentants syndicaux, on ne peut pas dire « ma porte est ouverte » et en même temps rompre les négociations. Personne n’est dupe. On ne peut transformer une affaire d’État en un simple jeu de relations publiques. « Il y a urgemment une obligation de résultats et elle passe nécessairement par la négociation », de conclure les porte-parole syndicaux.