« Les compressions budgétaires en éducation effectuées au cours des dernières années pèsent lourd sur le personnel de soutien de la Commission scolaire de la Riveraine. »

Nicolet, le 17 avril 2014. – « Les compressions budgétaires en éducation effectuées au cours des dernières années pèsent lourd sur le personnel de soutien de la Commission scolaire de la Riveraine. La charge de travail a considérablement augmenté avec pour conséquence que de plus en plus de gens doivent s’absenter pour cause de maladie. »
Tel est l’état d’esprit de ses 450 membres du personnel de soutien que brosse Yves Gingras, président du Syndicat du soutien scolaire de la Riveraine (SSSR-CSQ).
« Nos membres sont répartis dans 29 corps d’emplois différents. La majorité d’entre eux aiment leur travail mais, malheureusement, le manque de reconnaissance pèse lourd. Plusieurs postes ont été abolis ou bien leur nombre d’heures a été réduit de façon importante, alors que le travail ne diminue pas, bien au contraire », explique Yves Gingras.
Un environnement de travail qui s’est détérioré
Le leader syndical précise que l’environnement de travail s’est à ce point détérioré dans les établissements scolaires pour le personnel de soutien que plusieurs ont l’impression d’être des travailleurs de production dans une chaîne de montage.
« La pression n’a jamais été aussi forte. Il faut toujours produire plus et plus vite. Les cas de stress, d’essoufflement et d’épuisement professionnel sont à la hausse et ce n’est pas surprenant. D’autres préfèrent tout simplement quitter leur emploi pour réorienter leur carrière », constate le président du SSSR-CSQ.
Une retraite fort attendue
Dans ce contexte, Yves Gingras soutient qu’il n’est pas surprenant que les gens qui approchent de la retraite aient hâte de partir.
« Avec des ressources moindres, nous devons également répondre à des besoins qui sont à la hausse. C’est donc beaucoup plus exigeant moralement et mentalement pour le personnel de soutien », fait-il valoir.
Sous-traitance omniprésente
Il déplore également le fait que la sous-traitance soit devenue omniprésente.
« Le fait que de nombreuses tâches soient confiées à la sous-traitance contribue à dévaloriser la situation du personnel de soutien. Cela affecte particulièrement la conciergerie, la cafétéria et les services de garde alors qu’on a même permis l’arrivée d’un service de garde privé. De plus, en règle générale, tous les travaux sont confiés à des entreprises de l’externe plutôt qu’à notre personnel », dénonce Yves Gingras.
Des emplois à revaloriser
Pour le président du syndicat, le personnel de soutien doit donc exiger de la Commission scolaire de la Riveraine qu’elle prenne les mesures qui s’imposent pour revaloriser les emplois de soutien.
« Les coupes et réductions des heures ont rendu les postes peu attrayants ce qui cause de sérieux problèmes pour attirer une relève ou trouver des remplaçants. C’est particulièrement problématique pour les techniciennes et techniciens en éducation spécialisée, les concierges et les secrétaires. Si on veut corriger la situation, ça presse d’éliminer la précarité en améliorant les postes. Cela permettra également d’attirer du nouveau personnel et de retenir les gens déjà à l’emploi de la commission scolaire », termine le président du SSSR-CSQ.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FPSS
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.