Éducation, Société

Une chanson à l’école : Sarahmée prête sa voix aux élèves du Québec

16 septembre 2025

La rappeuse Sarahmée signe l’édition 2025 d’Une chanson à l’école, un projet phare des Journées de la culture piloté par Culture pour tous et dont la CSQ est partenaire. Des centaines de milliers d’élèves du primaire et du secondaire, partout au Québec, entonnent déjà sa composition, pensée pour insuffler énergie, espoir et fierté. MaCSQ l’a rencontrée pour discuter du projet.

Par Félix Cauchy-Charest, conseiller CSQ | Photo: Vivien Gaumand

Un projet rassembleur à grande échelle

Depuis 10 ans, chaque automne, Une chanson à l’école propose aux écoles du Québec une œuvre originale créée par une ou un artiste reconnu. Le but : que les jeunes la découvrent, l’apprennent et la partagent dans leur milieu. Véritable rituel collectif, ce projet fait battre le cœur des Journées de la culture, qui célèbrent cette année leur 29e édition.

Pour Sarahmée, le mandat allait de soi : « Quand Culture pour tous m’a approchée, j’ai tout de suite dit oui. Je savais que ça existait, mais je n’en avais pas mesuré l’ampleur. C’est incroyable de penser que ma chanson résonnera dans des centaines d’écoles », confie‑t‑elle en entrevue.

Une chanson d’énergie et d’espoir

La rappeuse a choisi de miser sur la positivité. « Les dernières années ont été difficiles pour tout le monde. Je voulais une chanson qui redonne de l’énergie, qui donne de l’espoir. Après la pluie, le beau temps », explique celle pour qui la musique est une façon d’aider les jeunes à traverser les épreuves avec confiance.

Cette énergie contagieuse, Sarahmée la destine autant aux élèves qu’au personnel scolaire. Déjà, plusieurs écoles l’ont sollicitée pour des rencontres, des ateliers et même des conférences. « C’est fou de voir à quel point les profs et tout le personnel des écoles se sont approprié la chanson. Ils la connaissent déjà par cœur! », raconte-t-elle.

Une rencontre avec un nouveau public

L’une des grandes joies de Sarahmée est de rejoindre un public qu’elle n’avait peut-être pas encore atteint. « J’ai des amis qui m’écrivent : “Ma fille est revenue de l’école en chantant ta chanson!” », s’amuse-t-elle. L’artiste y voit une occasion unique de tisser des liens avec une génération entière, au-delà des scènes de festivals et des plateformes numériques.

La rappeuse affirme que les jeunes possèdent une spontanéité rafraîchissante : « Ils ne sont pas dans le jugement comme les adultes. Ils vivent l’instant présent. Quand ça leur plaît, ils le montrent. C’est magique! ».

La culture comme ciment social

Dans son parcours marqué par les voyages et les influences diverses, Sarahmée a pris conscience de l’importance de la culture comme point de ralliement. Au Québec, elle estime que les jeunes doivent pouvoir s’y reconnaître : « La jeunesse est plurielle. Elle a des références diverses, parfois africaines, parfois européennes, parfois américaines. Si elle ne se retrouve pas dans la culture qu’on lui propose, elle aura du mal à s’y identifier. »

Elle voit dans l’école un lieu privilégié pour valoriser la diversité culturelle et refléter la société québécoise d’aujourd’hui. « L’école peut être ce point focal où l’on partage ce qui nous unit : nos valeurs, notre créativité, notre pluralité », résume-t-elle.

Un message pour le personnel scolaire

Interrogée sur ce qu’elle aimerait transmettre aux équipes des écoles, Sarahmée est catégorique : de la reconnaissance. « Déjà, merci. Parce que ces personnes font un travail incroyable tous les jours. Je vois leur implication dans ce projet. Les retombées sont énormes, et ça ne serait pas possible sans eux », souligne-t-elle.

Elle encourage le personnel à continuer de jouer leur rôle de passeurs de culture, particulièrement auprès des jeunes qui n’ont pas toujours ce contact à la maison : « L’école, ça sert aussi à ça : offrir aux jeunes des repères culturels qui vont les marquer toute leur vie. »

Une fierté collective

Avec Une chanson à l’école, les Journées de la culture réussissent à transformer un simple projet musical en expérience citoyenne et collective. Des milliers de voix d’élèves, d’enseignantes et enseignants et de membres du personnel résonneront à l’unisson à la fin de septembre.

Pour Sarahmée, cette vague de chœurs d’enfants et d’ados qui reprennent ses mots est le plus beau des cadeaux : « C’est un honneur de prêter ma voix à ce projet. La culture, c’est ce qui nous relie. Et voir la jeunesse chanter, pleine d’énergie et de curiosité, ça donne confiance en l’avenir. »

Pour aller plus loin

Visionnez la capsule de la chanson « Haut les cœurs! » de Sarahmée et l’Orchestre symphonique de Montréal sur le site de Télé-Québec.

Visitez le site de Culture pour tous pour en savoir plus sur les Journées de la culture 2025. Ces dernières auront lieu cette année du 26 au 28 septembre.