La CSQ accueille positivement l’annonce du ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, d’ajouter 30 classes supplémentaires de maternelle 4 ans dans les écoles en milieu défavorisé dès septembre.

Montréal, le 6 juin 2016. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) accueille positivement l’annonce du ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, d’ajouter 30 classes supplémentaires de maternelle 4 ans dans les écoles en milieu défavorisé dès septembre.
Sa présidente, Louise Chabot, souligne l’importance de cette initiative dans certains milieux socio-économiquement faibles. « Les maternelles 4 ans implantées en milieu défavorisé permettent d’intervenir en amont auprès des élèves qui ne fréquentent pas de services éducatifs ou qui pourraient être à risque d’éprouver des difficultés dans le futur. Notre priorité, c’est que tous les enfants du Québec aient une chance égale de réussir. L’annonce de ces nouvelles classes aujourd’hui est un pas dans la bonne direction pour y arriver », soutient la présidente de la CSQ.
La CSQ rappelle qu’il s’agit d’une mesure complémentaire, mais qu’il est essentiel que des services public éducatifs à la petite enfance de qualité et en quantité suffisante soient accessibles à l’ensemble des enfants du Québec, afin de permettre le développement de compétences dont ils auront besoin lorsqu’ils débuteront l’école.
Des compressions qui font encore mal
Louise Chabot précise toutefois qu’afin que cette mesure ait les impacts positifs escomptés, elle doit être accompagnée de ressources adéquates. « Nous ne sommes pas dupes. L’annonce aujourd’hui de ces trente nouvelles classes ne fait pas oublier les nombreuses compressions de près de 900 millions imposées au milieu de l’éducation par le gouvernement depuis 2010. Si le ministre souhaite que cette mesure soit efficace, il faut que le personnel enseignant, de soutien et professionnel de nos écoles ait les ressources nécessaires pour accompagner les élèves », affirme la présidente.
Par ailleurs, la leader syndicale rappelle qu’afin de s’assurer que notre système d’éducation publique soit un vecteur de réussite, il est essentiel que le gouvernement se dote d’une vision globale et claire en éducation. « Si Philippe Couillard se targue que son gouvernement est celui de l’éducation, il doit poser des gestes concrets pour démontrer qu’il est à l’écoute de l’ensemble des intervenants du milieu de l’éducation. Le gouvernement libéral doit cesser d’avoir un double discours et travailler en concertation avec le milieu pour favoriser la réussite éducative et la persévérance scolaire », ajoute Louise Chabot.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.