La CSQ accueille la nouvelle Politique québécoise de la jeunesse 2030, présentée aujourd’hui par le gouvernement Couillard, avec un optimisme prudent.

Québec, le 30 mars 2016. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) accueille la nouvelle Politique québécoise de la jeunesse 2030, présentée aujourd’hui par le gouvernement Couillard, avec un optimisme prudent. « Au-delà des bonnes intentions qui se dégagent de la politique, c’est à la lecture de la Stratégie d’action jeunesse que nous serons en mesure d’apprécier le sérieux du gouvernement quant à sa volonté de prendre des engagements concrets pour la jeunesse québécoise. » soutient Daniel B. Lafrenière, secrétaire-trésorier de la CSQ.
Tout d’abord, la CSQ ne peut que voir d’un bon œil les objectifs visant à permettre la réussite éducative et à encourager la persévérance scolaire : « L’ensemble du personnel de l’éducation réclame depuis des mois les ressources nécessaires pour accompagner adéquatement les élèves et étudiants dans leur parcours scolaire. Les nombreuses compressions dans le réseau ont des impacts sur nos jeunes et c’est inquiétant, il faut que le gouvernement réalise qu’investir dans l’éducation c’est assurer l’avenir et le développement des citoyens de demain. Nous surveillerons de près comment ce volet de la Politique se concrétisera dans le plan d’action. Il est impératif de passer de la parole aux actes », déclare le secrétaire-trésorier de la CSQ, responsable des dossiers jeunesse.
Du côté de l’emploi, la CSQ se réjouit que le gouvernement souhaite se pencher sur les questions d’iniquité, une demande de longue date de plusieurs groupes jeunes du Québec. « Toutefois, nous déplorons le fait que la problématique de la précarité en emploi et de l’insertion professionnelle chez les jeunes ne fasse l’objet d’aucune mesure ou objectif. Ce sont pourtant deux préoccupations majeures, qui sont toujours soulevées lorsqu’on questionne nos jeunes membres », affirme M. Lafrenière.
De plus, la Centrale accueille positivement certaines orientations mises de l’avant par le gouvernement aujourd’hui, soit la valorisation des formations professionnelles et techniques, l’accès aux services d’orientation scolaire et professionnelle et l’accès aux études supérieures. La CSQ salue aussi l’attention accordée aux besoins particuliers des jeunes Autochtones avec la mise en œuvre des stratégies d’action jeunesse pour les Autochtones, même si l’adéquation entre les actions et les moyens devra être démontrée.
La mission des Établissements verts Brundtland reconnue
La Centrale et le mouvement des Établissements verts Brundtland de la CSQ (EVB-CSQ) saluent l’intérêt porté à l’engagement social et environnemental qui permettra aux jeunes de relever les défis qui se présentent à eux. « Le gouvernement annonce qu’il soutiendra les initiatives valorisant les comportements écoresponsables et qu’il mettra en place des mesures pour encourager les jeunes à adopter un mode de vie axé sur des comportements écoresponsables; cette orientation va tout à fait dans le même sens que celle des établissements verts Brundtland. De plus, un jeune engagé dès le secondaire a de fortes chances de devenir un citoyen engagé dans son milieu par la suite. En ce sens, la politique dévoilée aujourd’hui, qui permettra de stimuler, soutenir et reconnaitre l’engagement des jeunes est une bonne nouvelle », ajoute Jean Robitaille, conseiller au mouvement EVB-CSQ.
L’appui et le soutien apportés à nos jeunes doivent se manifester dès l’école secondaire et il est essentiel que les adultes qui les accompagnent aient les ressources nécessaires pour le faire adéquatement. Le personnel de l’éducation joue un rôle primordial, tant dans le volet éducatif que dans les activités parascolaires. En ce sens, la Centrale accueille favorablement les mesures mises en place, notamment pour favoriser les activités parascolaires diversifiées et pour encourager les jeunes à risque de décrochage à participer à ces activités mais il sera nécessaire que le plan d’action prévoie des moyens pour soutenir le personnel en place qui œuvre déjà auprès de nos jeunes.
Enfin, malgré les diverses initiatives présentées aujourd’hui dans la politique, la CSQ restera prudente. « À première vue, cela semble être un pas dans la bonne direction, mais il faudra voir comment se traduiront concrètement les orientations du gouvernement. Les jeunes constituent le futur de notre société et le gouvernement doit leur permettre de prendre la place qui leur revient », conclut Daniel B. Lafrenière.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.