« À son tour, le personnel de soutien scolaire vient de se faire servir un dépôt patronal irréaliste qui ignore totalement les besoins réels du personnel et des élèves dans les milieux et qui va accentuer de façon draconienne la précarité et l’insécurité chez nos membres. »

Montréal, le 17 décembre 2014. – « À son tour, le personnel de soutien scolaire vient de se faire servir un dépôt patronal irréaliste qui ignore totalement les besoins réels du personnel et des élèves dans les milieux et qui va accentuer de façon draconienne la précarité et l’insécurité chez nos membres. »
Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, est estomaqué et profondément choqué par les orientations patronales soumises à son organisation dans le cadre de la prochaine négociation dans le secteur public.
« Non seulement, on ne nous propose strictement rien pour améliorer les conditions de travail difficiles que nous supportons depuis des années, mais ce qui a été déposé sur la table va détériorer encore plus la situation. Le gouvernement veut récupérer dans des conditions de travail déjà minimales. On nous demande encore plus de flexibilité, de souplesse et de polyvalence, en même temps qu’on tente de nous imposer des reculs importants dans nos conditions de travail », constate Éric Pronovost.
Gérer de l’argent au détriment des besoins humains
Les manœuvres de récupération patronale sont généralisées affectant les vacances, l’assurance-salaire, les congés pour force majeure, les congés spéciaux, les libérations syndicales, le mouvement de personnel, et ainsi de suite.
« Il n’y a absolument rien dans ce dépôt patronal pour améliorer les services directs aux élèves et les services administratifs. Le gouvernement se comporte comme si tout ce qui lui importe maintenant, c’est de gérer de l’argent et non pas les besoins humains. Il a donc décidé de sacrifier encore un peu plus nos conditions de travail après nous avoir soumis des offres salariales ridicules. Quand ce gouvernement méprise, il fait cela en grand », commente le président de la FPSS-CSQ.
Une douche froide pour le personnel et la population
Éric Pronovost rappelle que ce dépôt fait d’autant plus mal qu’il survient après de nombreuses interventions publiques du personnel de soutien scolaire demandant qu’on lui donne plus de moyens pour bien faire son travail.
« Aujourd’hui, on vient de se faire dire qu’on ne nous aidera pas en nous administrant une douche froide comme si on voulait définitivement nous éteindre. C’est inacceptable pour le personnel de soutien scolaire et également pour toute la population, car ce sont les élèves qui souffriront et seront directement atteints par ces récupérations et réductions de services », dénonce le leader syndical.
Un employeur qui doit réfléchir durant les Fêtes
En terminant, Éric Pronovost rappelle que la FPSS-CSQ demeure disposée à négocier de bonne foi face à un employeur qui devrait partager sa préoccupation pour assurer des services de qualité aux élèves.
« Nous nous attendons du gouvernement qu’il profite de la prochaine négociation pour soumettre des propositions visant à mettre en place des moyens qui nous permettront de mieux faire notre travail, en collaboration avec les enseignantes et enseignants et le personnel professionnel. Espérons que l’employeur profitera de la période des Fêtes pour y réfléchir et nous arriver avec un esprit mieux disposé en janvier lors de nos prochaines rencontres », conclut le président de la FPSS-CSQ.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FPSS
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.
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