Montréal, le 26 février 2018. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du réseau scolaire et de la petite enfance réagissent aux précisions apportées aujourd’hui par le ministre de la Famille sur la première transition scolaire, qui débute à la petite enfance et qui se poursuit au cours des premières années de scolarité.
L’importance de la transition pour la réussite
La vice-présidente de la CSQ, Sonia Éthier, voit d’un bon œil le fait que le gouvernement réalise l’importance que la première transition scolaire soit réussie pour l’ensemble des enfants du Québec. « Selon plusieurs recherches, la transition contribue directement à l’augmentation des chances de réussite éducative pour les enfants qui en bénéficient. C’est majeur. »
L’intervenant pivot, un incontournable
Par ailleurs, la leader syndicale rappelle que le succès des investissements pour une première transition de qualité repose sur la collaboration et la coordination des actions de tous les acteurs. C’est pourquoi la CSQ propose la création du rôle d’intervenant pivot, issu du milieu scolaire, dans l’ensemble des établissements qui accueillent des enfants à l’éducation préscolaire et à l’enseignement primaire.
« C’est bien beau d’investir des sommes importantes, mais pour assurer le succès de la transition de l’enfant vers l’école, il faut absolument qu’il y ait une réelle coordination des actions de chacun et, en ce sens, le rôle d’un intervenant pivot est incontournable », souligne Sonia Éthier.
Pour la CSQ, cela permettrait non seulement de soutenir les parents et le personnel en petite enfance et en milieu scolaire, mais également d’établir des contacts entre les intervenantes en petite enfance et l’école, et d’assurer le suivi du dossier de l’enfant d’un milieu à l’autre. C’est pourquoi la Centrale privilégie que ces intervenantes et intervenants responsables de la première transition scolaire détiennent une formation psychosociale.
Un dossier toujours flou
En ce qui a trait au dossier de l’élève, comme elle l’a indiqué lors du lancement de la Stratégie 0-8 ans, la CSQ est d’accord pour assurer une meilleure continuité de l’information en documentant le développement de l’enfant. Or, l’application de cette mesure reste toujours floue : « Il y a eu peu de consultations sur cet aspect. Or, si cette première transition n’est pas réellement coordonnée, ce sera une responsabilité qui s’ajoutera à la charge de travail déjà très importante pour le personnel. »
Enfin, la CSQ attend impatiemment les précisions qui doivent être apportées rapidement concernant les annonces pour le milieu scolaire en lien avec la Stratégie 0-8 ans.