Transformer la tempête en action

Réseautage, réflexion et mobilisation : les membres du Syndicat du personnel professionnel du milieu scolaire de l’Outaouais (SPPMSO-CSQ) ont une fois de plus répondu présent lors de leur rencontre annuelle, un rendez-vous devenu incontournable pour renforcer leur pouvoir d’agir.

Par Félix Cauchy-Charest, conseiller CSQ

Sous le thème « Bien-être au cœur de la tempête : comment cultiver mon pouvoir d’agir? », la journée a permis d’aborder des enjeux de résilience, d’action collective à la retraite avec l’AREQ, le mouvement des personnes retraitées CSQ, et de prévention des risques psychosociaux au travail.

« C’est une belle occasion de se ressourcer, de réseauter, de réfléchir aux solutions plutôt que de subir les tempêtes, et de retrouver notre pouvoir sur notre travail », résume Geneviève Fullum, agente des Services régionaux de soutien et d’expertise au Centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais.

Résilience, confiance, santé et sécurité

Le comédien et conférencier Denis Bouchard a donné le ton à cette journée en saluant la résilience du personnel scolaire et en invitant les membres du SPPMSO-CSQ à faire preuve de bienveillance envers eux-mêmes et à agir sur leur milieu. « On a plus de pouvoir qu’on pense, il faut faire confiance à notre expertise », a-t-il rappelé.

Dans un atelier participatif, des conseillères et conseillers en santé et sécurité de la CSQ ont mis en valeur l’expertise des professionnelles et professionnels de l’éducation pour imager des stratégies rapides de prévention des risques psychosociaux, tout en rappelant les leviers collectifs déjà à leur disposition.

L’ombre des compressions

Les compressions que venait d’annoncer Québec ont toutefois jeté une ombre sur les discussions et ont ravivé les inquiétudes.

« La crise nous ramène un peu à l’ambiance qui prévalait durant la pandémie, a dit Geneviève Fullum. Au lieu de poursuivre les projets en cours ou de réfléchir à de nouveaux pour les élèves, on doit tout arrêter et tisser des filets de sécurité. »

Celle qui est « en troisième ligne » a expliqué avoir normalement l’occasion de prendre un pas de recul pour mieux coordonner les activités : « Là, on se retrouve dans l’urgence, à détricoter des plans et à retricoter pour s’assurer que les élèves ont les bons services pour répondre à leurs besoins. »

Même son de cloche de la part d’autres professionnelles et professionnels rencontrés lors de l’événement, mais qui ont préféré ne pas être identifiés dans cet article.

La solidarité en réponse aux incertitudes

Malgré les défis, les 170 professionnelles et professionnels de l’éducation ont démontré une grande capacité de résilience. Portés par les messages de clôture de la présidente du SPPMSO-CSQ, Annie St-Pierre, de la présidente de la Fédération du personnel professionnel de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), Carolane Desmarais, et du président de la CSQ, Éric Gingras, les participantes et participants ont quitté la rencontre, plus déterminés que jamais à agir collectivement et positivement sur leur milieu de travail.