Les maux de la langue

Supporter une épreuve, mais pas un candidat

21 septembre 2023

Lorsqu’il est question de supporter des frais, un poids, une épreuve, le froid, il n’y a rien à redire. Là où le verbe supporter est considéré comme un anglicisme, c’est lorsqu’on parle d’un groupe, d’un candidat, d’un projet, d’une entreprise, d’une association. Son dérivé, le nom support, fait aussi partie des anglicismes répandus quand c’est d’appui, d’aide, de soutien ou d’assistance qu’il s’agit.

Par Martine Lauzon, réviseure linguistique

Exemples :

Elle a bien l’intention de soutenir cette candidate. (et non : de supporter cette candidate)
L’équipe sportive de notre région est commanditée par les commerçants locaux. (et non : est supportée par les commerçants)
En finale, ce sont toujours les favoris qu’il encourage. (et non : qu’il supporte)
Dès le début, nous avons appuyé ce projet. (et non : nous avons supporté ce projet)
Il est maintenant possible d’obtenir de l’assistance technique, même le dimanche. (et non : d’obtenir du support informatique)
Ils profiteront du programme d’aide financière. (et non : du programme de support financier)

Saviez-vous que…?

C’est également sous l’influence de l’anglais qu’est apparue la tournure seconder une proposition dans le cadre d’une assemblée délibérante. En français, on peut seconder une personne dans sa proposition, sa demande ou sa candidature, mais on appuie une proposition, une demande, une candidature.