Les maux de la langue

Silo

6 février 2014

On parle de plus en plus du phénomène du travail en silo, le plus souvent pour le critiquer. Cet usage provient d’une métaphore avec les silos agricoles dans la langue anglaise (working in silo, silo working, silo thinking, silo mentality, silo effect, silo management, etc.).

On parle de plus en plus du phénomène du travail en silo, le plus souvent pour le critiquer. Cet usage provient d’une métaphore avec les silos agricoles dans la langue anglaise (working in silo, silo working, silo thinking, silo mentality, silo effect, silo management, etc.). De plus en plus utilisée au Québec et, dans une moindre mesure, en Europe francophone, l’image des silos renvoie à chacun des éléments d’une structure organisationnelle (personne, équipe, service, etc.) qui fonctionne de manière autonome, sans lien étroit ni partage d’information avec le reste de l’organisation. On trouve aussi la locution adverbiale en silo pour qualifier l’action ou le travail de tout intervenant ou intervenante dans un domaine ou dans un dossier.
L’Office québécois de la langue française (OQLF) suggère de substituer à l’image des silos celles de vase clos ou de cloison, entre autres.
Exemples :

  • L’entreprise a grandi, s’est diversifiée, mais les gens ont continué à travailler en vase clos (au lieu de : en silo) dans leur propre secteur d’activité.
  • L’élaboration d’une politique industrielle ne peut se faire isolément (au lieu de : en silo), il doit y avoir concertation.
  • La volonté du maire de mettre fin à la culture du cloisonnement (au lieu de : des silos) a mené à une plus grande concertation des acteurs dans le dossier.
  • L’organisation en vase clos (au lieu de : en silo) favorise un double emploi coûteux des ressources.
  • La structure cloisonnée (au lieu de : en silo) des services est vue comme le principal obstacle à la rentabilité de l’entreprise.
  • Il faut revoir nos pratiques de gestion et éviter de nous enfermer dans des compartiments étanches (au lieu de : dans des silos).