Négociation

Secteur public : que faut-il pour en arriver à une entente?

9 novembre 2023

Ma CSQ cette semaine a profité de la grève du 6 novembre dernier pour demander aux grévistes présents sur les lignes de piquetage ce que, selon eux, cela prendra pour qu’une entente survienne aux tables de négociation. Voici ce que les membres de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) avaient à dire.

« Pour régler la négo, ça va prendre de vraies offres, pas des offres ridicules comme celles que nous venons de recevoir, et des augmentations de salaire pour couvrir l’inflation afin que les travailleurs du secteur public conservent leur pouvoir d’achat. Nous sommes sous la moyenne canadienne, présentement. Ça va prendre une amélioration des conditions de travail, dont la composition de la classe. Présentement, on a différents types de clientèles dans une même classe et, donc, différents types de problèmes. »

Nicolas Fournier, enseignant en adaptation scolaire et membre du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis

« Il faut une entente vraiment acceptable pour notre profession afin de la rendre attirante pour les futures infirmières, qui ne veulent rien savoir de notre travail ou même de s’inscrire aux études dans ce domaine. Les conditions de travail sont trop médiocres. Il semble y avoir de la rigidité de la part de la présidente du Conseil du trésor. Le gouvernement ne semble pas nous prendre au sérieux. »

Nancy Loisel, infirmière et membre du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec

« Il est temps que le gouvernement commence par nous proposer des offres sérieuses, notamment des augmentations de salaire. »

Patrick Guével (à gauche sur la photo), électricien et membre du Syndicat du personnel de soutien du Collège Édouard-Montpetit

« Ça va prendre de meilleures offres du gouvernement! L’inflation pour les 5 prochaines années est estimée à 18 %, et les offres du gouvernement tournent autour de 10 %, alors de toute évidence, c’est un appauvrissement qu’on se fait offrir! Il faut de meilleures mesures d’attraction et de rétention pour l’ensemble des membres du Front commun. Je parle particulièrement pour mon cégep : les conditions ne sont clairement pas assez compétitives par rapport au secteur privé. »

Samuel Pelletier, aide pédagogique individuel au Cégep de la Gaspésie et des Îles et membre du Syndicat du personnel professionnel du Cégep de la Gaspésie et des Îles

« Le gouvernement doit nous écouter et répondre à nos demandes pour qu’on ait tout ce qu’il faut afin d’offrir du soutien à nos élèves et améliorer nos conditions de travail. Il nous manque de temps pour remplir nos rapports, afin d’effectuer le suivi des dossiers d’élèves et agir en prévention plutôt que de ne répondre qu’aux urgences. Les besoins sont de plus en plus grands, et il faut que le gouvernement agisse pour corriger la situation. On manifeste dans le calme et la bonne humeur et on sent qu’on est supportés par la majorité de la population. »

Guylaine Charpentier (à gauche sur la photo), technicienne en éducation spécialisée en adaptation scolaire et membre du Syndicat du soutien scolaire de la Riveraine

« Pour régler la négo, le gouvernement doit démontrer qu’il nous respecte et ajuster nos salaires au minimum à la hauteur de l’inflation. »

Joannie Lavoie, enseignante et membre du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Bois-de-Boulogne

« Il est absolument essentiel de donner aux professionnelles et professionnels en milieu scolaire les moyens d’offrir aux élèves le soutien qu’ils méritent. »

Julie Anne Blanchard, orthophoniste et membre du Syndicat du personnel professionnel du milieu scolaire de l’Outaouais

« Il faut que le gouvernement se réveille, il n’est pas à l’écoute du personnel de soutien scolaire. Il doit reconnaitre notre valeur. Pendant la pandémie, nous étions fort appréciés. Maintenant, nous sommes fort dépréciés. On est là et on ne reculera pas dans nos conditions de travail. »

-Cynthia Leduc (à gauche sur la photo), éducatrice en service de garde et membre du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs.

« Pour régler la négo, le gouvernement doit nous offrir des augmentations de salaire! »

Esther Carpentier , agente de soutien administratif et membre du Syndicat du personnel de soutien du Collège Édouard-Montpetit