La présidente de la CSQ demande un moratoire sur les changements de règlements proposés par le MFA à l’égard des RSG offrant des places à 7 $ aux parents du Québec.

Montréal, le jeudi 5 septembre 2013. – La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, demande un moratoire sur les changements de règlements proposés par le ministère de la Famille à l’égard des responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG) offrant des places à 7 $ aux parents du Québec.
Place à la négociation
Accompagnée des représentantes syndicales des quelque 13 600 RSG membres de la CSQ, devant les bureaux montréalais de la ministre de la Famille, Nicole Léger, Louise Chabot a dénoncé ce projet de réglementation « qui serait ni plus ni moins qu’une imposition unilatérale de certaines conditions de travail applicables aux RSG ». La modification réglementaire apportée par le ministère touche directement des éléments devant faire l’objet de négociations à l’automne et pour lesquels des revendications syndicales spécifiques avaient déjà été déposées avant la période estivale.
« Le ministère a modifié des règlements qui touchent directement les conditions de travail des RSG du Québec. Il faut laisser la place à la négociation et entreprendre, par le fait même, des discussions de bonne foi avec les personnes qui sont directement touchées par cette réglementation », rappelle la présidente de la CSQ.
La négociation au service de la qualité
« Comprenons-nous bien, nous sommes entièrement en faveur d’une réglementation qui assure la qualité des services, précise Sylvie Tonnelier, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ). Cependant, nous nous sommes battues longtemps pour obtenir le droit de négocier nos conditions de travail et nous entendons l’exercer ! »
La présidente de la FIPEQ-CSQ soutient que les responsables d’un service de garde en milieu familial offrant des places à 7 $ ont à cœur le bien-être des enfants que les parents leur confient et qu’elles voient d’un bon œil toute mesure améliorant la qualité des services.
« Par contre, il faut faire les choses correctement. C’est pourquoi on demande au ministère de mettre ces modifications sur la glace, le temps d’aborder la question à la table de négociation », ajoute Louise Chabot.
Rappelons que les RSG membres de la CSQ qui ont déposé leurs demandes en juin dernier en vue du renouvellement de l’entente collective régissant leurs conditions de travail attendent toujours de rencontrer le ministère de la Famille sous peu, pour entamer une véritable négociation.
Profil de la CSQ
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 13 600 responsables d’un service de garde en milieu familial et plus de 1 700 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.