Actualités, Environnement
Retour sur le Camp de formation du Réseau intersyndical pour le climat (RIC)
25 juin 2025
Par Laurianne Veilleux, conseillère aux communications
Du 14 au 16 mai 2025, plus de 150 personnes ont participé au Camp de formation du Réseau intersyndical pour le climat (RIC), avec un objectif en commun : se mobiliser dans la lutte aux changements climatiques.
Regroupant 9 associations syndicales nationales, dont la CSQ, le Camp de formation du RIC réunit des militantes et des militants pour approfondir des dossiers syndicaux et sociopolitiques liés à une transition énergétique juste et aux changements climatiques. Cette année, le Camp de formation, qui avait lieu à l’Auberge du Lac Taureau, a été un réel succès. Les militantes et militants présents ont pris part à des discussions importantes, à des ateliers formatifs et à des conférences percutantes.
Le Camp avait comme mission de former les membres à la mobilisation sur les enjeux environnementaux en milieu de travail. En tant que membres du Mouvement ACTES de la CSQ — un réseau qui regroupe des centaines d’établissements engagés pour l’écologie, la solidarité, la démocratie et la paix —, les participantes et participants sont repartis du Camp plus motivés que jamais. Voici d’ailleurs quelques témoignages :
Une lutte intersyndicale
Laurie Ouellet, nouvellement déléguée syndicale et responsable du Mouvement ACTES au sein de son établissement scolaire, participait pour la première fois au Camp de formation du RIC. « J’ai vraiment aimé l’événement parce qu’il était intersyndical — ça ne concernait pas seulement le milieu de l’enseignement. Ça m’a permis de découvrir d’autres réalités et de mieux comprendre comment chacun, à sa façon, fait face aux changements climatiques. Au fond, on mène tous le même combat », explique-t-elle.
Notons que les discussions entourant les différentes réalités sont la base de l’approche commune du RIC. Que ce soit au niveau régional ou sectoriel, la crise climatique entraîne son lot de conséquences sur la société et agir collectivement devient primordial pour contrer les changements climatiques. « Depuis la formation, je me sens mieux outillée pour proposer des idées et des solutions à mettre en place dans mon école. Tout commence par la coopération : se regrouper avec des gens qui partagent les mêmes valeurs et qui veulent travailler dans la même direction », affirme Laurie.
« Pas de planète, pas de travail »
C’est avec ce slogan que Christian Desautels, enseignant au Collège d’Anjou, retournera en classe à l’automne. Déjà engagé dans les luttes contre les changements climatiques, cet enseignant était enthousiaste à l’idée de participer au Camp de formation pour actualiser sa perspective pédagogique. « L’éducation, ce n’est pas juste chez les jeunes, c’est pour tous les gens et à tous les niveaux. Le défi c’est d’avoir les outils nécessaires pour amener une réelle transformation et commencer une discussion franche, autant avec mes collègues, qu’avec mon employeur », explique Christian Desautels.
« En tant qu’enseignant en science et technologie, je me préoccupe beaucoup des impacts sociétaux et de leur compréhension collective. Je pense qu’il faut repositionner le climat comme une urgence à discuter et limiter la désinformation avec de vraies données scientifiques probantes », rappelle l’enseignant au collégial.
Du personnel enseignant engagé
Mieux encore, ces journées de formation intersyndicale lui ont permis d’alimenter son prochain plan d’enseignement : « J’ai décidé d’intégrer des cours présentant les impacts climatiques sur le travail et le revenu dans mes notions pédagogiques. Les impacts liés aux changements climatiques ne sont pas seulement des catastrophes naturelles plus loin de nous, ce sont aussi des enjeux financiers et des conséquences graves sur la santé, ici, au Québec. »
Selon Christian Desautels, le changement commence impérativement par l’éducation. Tout comme Laurie Ouellet, il quitte le Camp motivé, avec la tête remplie d’idées. « C’était une réussite, mais c’était surtout nécessaire. La conscientisation fonctionne, il faut absolument continuer le dialogue pour être au courant de ce qui se passe actuellement », conclut Christian Desautels.