Les maux de la langue

Renoncement ou renonciation pour le pape

15 février 2013

Ces jours derniers, les médias nous ont informés de la volonté du pape Benoît XVI d’abandonner ses fonctions.

Ces jours derniers, les médias nous ont informés de la volonté du pape Benoît XVI d’abandonner ses fonctions. Au début, on parlait de la « démission » du pape, mais bientôt, on a employé le terme renonciation. Étudions de plus près la signification de ce mot, en même temps que la distinction à faire entre les noms renonciation et renoncement.
Le terme renonciation, selon l’Office québécois de la langue française (OQLF), est employé dans le domaine juridique au sens d’« acte par lequel une personne abandonne ses droits », en parlant d’une chose matérielle, d’un moyen de protection ou d’une charge publique ou familiale. On l’emploie aussi parfois avec le sens d’« abandon ».
Exemples :
–   Benoît XVI a informé le monde entier de sa renonciation à ses fonctions de pape.
–   L’héritier a procédé à la renonciation de cette succession par acte notarié.
–   L’architecte a annoncé sa renonciation à ce projet d’envergure.
Toujours selon l’OQLF, on associe le nom renoncement aux domaines de la morale, de la religion et de la psychologie. Il peut signifier « fait de cesser volontairement de faire ou de vouloir quelque chose, souvent au nom d’une valeur jugée plus importante », en parlant surtout d’une réalité non matérielle ou d’un ensemble de réalités matérielles, ou, employé sans complément, « fait de se détacher de biens ou d’attachements, de sacrifier ses propres satisfactions au profit d’une plus grande spiritualité ».
Exemples :
–   Le renoncement au confort est pour Marie un acte de solidarité sociale.
–   Ce bouddhiste vit dans un total renoncement.