Syndicalisme

Réforme du «régime syndical»: face-à-face entre Éric Gingras et Éric Duhaime

28 octobre 2025

Sur les ondes du 98,5 FM, le président de la CSQ, Éric Gingras, et le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, ont débattu sur la réforme du « régime syndical » que le gouvernement Legault s’apprête à déposer.

Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef

Alors qu’Éric Gingras défend la démocratie syndicale et le rôle social des organisations, Éric Duhaime réclame davantage de transparence et la fin de ce qu’il juge des privilèges injustifiés. L’échange, animé mais respectueux, a permis à deux visions du syndicalisme québécois de s’opposer.

Transparence et rôle des syndicats

Éric Duhaime a ouvert la discussion en affirmant que les syndicats sont devenus des « forces d’immobilisme », accusant certains de détourner des cotisations à des fins politiques ou sociales. Il a réclamé la publication des états financiers sur le site du ministère du Travail et davantage de votes secrets. Selon lui, les syndicats, bénéficiant de privilèges fiscaux, doivent se soumettre à des règles de transparence plus strictes.

Face à lui, Éric Gingras a rappelé que les syndicats, dont la CSQ, rendent déjà leurs états financiers disponibles et que leurs orientations sont décidées démocratiquement par les membres. Il a défendu la légitimité d’aborder des enjeux sociaux, comme l’équité salariale ou le logement, qui touchent directement les travailleuses et travailleurs qu’il représente.

Deux visions du syndicalisme

Pour le président de la CSQ, le projet de loi du gouvernement risque de restreindre la liberté d’association et d’imposer aux syndicats ce qui serait jugé « acceptable » ou non. Éric Duhaime, de son côté, souhaite un encadrement plus serré des activités politiques syndicales et des mécanismes de transparence renforcés.

Le court échange entre les deux intervenants a été mené par l’animateur Patrick Lagacé.