Montréal, le 11 octobre 2013. – « Ce n’est pas vrai que l’on peut réduire de 5 % le nombre d’heures travaillées par les employées et employés au Centre de santé et de services sociaux de Sept-Îles sans affecter les services à la population. La volonté des administrateurs du CSSS de Sept-Îles d’atteindre l’équilibre budgétaire ne doit pas primer sur leur devoir d’assurer des soins de santé de qualité à la population. »
La présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ), Nathalie Savard, prévient les administrateurs du CSSS de Sept-Îles que son organisation syndicale dénoncera haut et fort toute décision qui irait à l’encontre des intérêts de la population et de ses membres.
« Les gestionnaires du CSSS de Sept-Îles vont devoir se rappeler que notre population a droit à des soins de santé de qualité, et que la garantie de ce droit fondamental ne dépend pas de facteurs financiers quels qu’ils soient. Il n’est pas question que le SIISNEQ-CSQ et ses membres acceptent que l’atteinte de l’équilibre budgétaire devienne la supposée norme qui déterminerait la qualité et la quantité des soins de santé auxquelles une communauté aurait droit », dénonce Nathalie Savard.
Un objectif questionné
La leader syndicale recommande fortement aux administrateurs d’écarter rapidement tout scénario de réduction du nombre d’heures travaillées par les employés.
« Il est difficile de croire qu’une réduction de 5 % des heures travaillées par les employés du CSSS de Sept-Îles n’affectera pas les services à la population. Je me questionne sur l’objectif du CSSS de revenir au nombre d’heures travaillées de 2010-2011 », déclare Madame Savard.
Elle souligne que cette situation est due à une réorganisation du travail et des centres d’activités qui a été décidée par les administrateurs et gestionnaires en 2010-2011.
Des gestionnaires en partie responsables du déficit
Nathalie Savard rappelle à l’Agence de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord, ainsi qu’au ministère de la Santé et des service sociaux, que son organisation les avait mis en garde, à l’époque, contre les impacts qu’aurait cette réorganisation, mais que personne n’a voulu écouter. De plus, trois ans plus tard, on nous demande de diminuer les heures travaillées et de faire payer encore une fois aux travailleurs, le prix de ces mauvaises décisions.
« Les gestionnaires qui ont guidé le conseil d’administration, lors de la prise de ces décisions, devaient savoir qu’ils auraient un jour des comptes à rendre. Ce n’est pas aux travailleuses et travailleurs à payer pour leurs erreurs … là, ça suffit ! », s’exclame Nathalie Savard.
Une opération difficile
La présidente du SIISNEQ-CSQ ajoute qu’il ne sera pas simple de réduire de 5 % le nombre d’heures travaillées par les employés et la main-d’œuvre indépendante car les centres d’activités et l’organisation du travail de 2010-2011 étaient complètement différents d’aujourd’hui.
« Une analyse de la problématique devra être faite afin d’appliquer les bonnes solutions et cesser de bousculer continuellement le quotidien des salariés, et cela pour qu’ils puissent se consacrer entièrement au service à la population. La solution ne peut pas être aussi simple que le non remplacement et la fermeture de postes et si c’est la vision de l’employeur, le SIISNEQ-CSQ va s’y opposer », prévient Nathalie Savard.
Ouverture syndicale
En terminant, la présidente du SIISNEQ-CSQ réitère la volonté de son organisation à participer à la recherche de solutions pour rétablir la situation financière du CSSS, mais il faudra une écoute réelle de l’employeur aux options proposées par le syndicat
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.