Les demandes spécifiques présentées hier par le gouvernement au personnel professionnel de l’éducation vont dans la même direction que les revendications concernant les salaires, les régimes de retraite et les demandes faites aux enseignantes et enseignants.

Montréal, le 17 décembre 2014. – Les demandes spécifiques présentées hier par le gouvernement au personnel professionnel de l’éducation vont dans la même direction que les revendications concernant les salaires, les régimes de retraite et les demandes faites aux enseignantes et enseignants. Elles visent essentiellement à faire des économies, à se donner une totale flexibilité dans la gestion du personnel et se traduisent par des reculs sans précédent dans des conditions de travail déjà peu attrayantes.
« La préoccupation centrale des demandes patronales semble être davantage d’alléger la tâche des gestionnaires et de réduire les coûts au lieu de viser réellement l’amélioration des services à l’élève et le recrutement de personnel compétent. Au final, l’élève est perdant. C’est aberrant ! », s’indigne madame Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnels et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ).
C’est en effet ce qui ressort des demandes présentées par les comités patronaux de négociation pour les commissions scolaires francophones (CPNCF) et anglophones (CPNCA) aux représentants de la FPPE-CSQ en vue du renouvellement des conventions collectives qui viennent à échéance le 31 mars prochain.
La « courte vue » est l’affaire du gouvernement Couillard
Sous couvert « de solutions novatrices et créatives » dans la gestion des ressources humaines, ces demandes de récupérations patronales s’attaquent à des aspects fondamentaux du rôle des professionnelles et professionnels. Elles préconisent un modèle de service à « courte vue » qui risque de nuire grandement à la qualité et à l’accessibilité des services à l’élève.
« La marge de manœuvre totale que veut se donner l’employeur dans la gestion du personnel se traduira par une précarité accrue, en plus de démontrer un manque de reconnaissance flagrant pour les femmes et les hommes qui se dévouent chaque jour auprès des élèves et du personnel des établissements scolaires », déplore Johanne Pomerleau.
Des dizaines de mesures d’austérité
De plus, les mesures d’austérité mises de l’avant par la partie patronale n’augurent rien de bon pour l’attraction et la rétention du personnel, alors qu’il est déjà difficile de pourvoir les postes professionnels.
« Avec ces demandes, le gouvernement tente de réaliser des économies de bouts de chandelles qui auront dans les faits de graves répercussions sur les conditions de travail des professionnelles et professionnels de l’éducation », affirme Johanne Pomerleau.
En janvier 2015, la FPPE-CSQ entamera les négociations de bonne foi avec le gouvernement afin d’offrir des conditions de travail attrayantes au personnel professionnel en éducation et de mieux servir la réussite et l’avenir des élèves. Elle s’attend à ce que l’employeur fasse de même. www.onsedonnelesmoyens.com Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 300 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, conseillères et conseillers pédagogiques, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, bibliothécaires et animatrices et animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire).
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