Québec, le 7 novembre 2017. – Alors que le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, vient de rendre publics les détails de son projet de Lab-école, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du réseau scolaire tiennent à lui rappeler que le personnel de l’éducation détient l’expertise nécessaire pour mettre de l’avant des projets porteurs en éducation sans qu’on ait besoin de se tourner vers des vedettes de l’extérieur pour le faire.
« L’annonce d’aujourd’hui est très décevante puisqu’elle confirme qu’entre s’appuyer sur les compétences et les connaissances du personnel de l’éducation ou profiter de la popularité de vedettes pour briller, il a choisi ce dernier scénario. Il aurait mieux valu au ministre de se mettre d’abord à l’écoute du personnel de l’éducation, qui a l’expérience et l’expertise du travail quotidien avec les élèves et les infrastructures scolaires. Ce personnel bouillonne d’idées dans tous les milieux et celles-ci ne peuvent souvent pas voir le jour, faute de ressources financières », déplore la présidente de la CSQ, Louise Chabot.
Des propositions sensées pour une meilleure éducation
Pour Louise Chabot, présidente de la CSQ, Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), et Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), le ministre aurait été plus avisé de considérer les propositions que nous lui avons déjà faites. « Au cours des consultations sur la Politique de la réussite éducative, dans toutes les régions du Québec, nous avons soumis plusieurs solutions pour améliorer notre réseau public et régler les problématiques auxquelles nous faisons face chaque jour. Il est malheureux qu’il n’en ait pas tenu compte. »
« Quand le projet de Lab-école a fait la manchette, on nous a promis de nous consulter pour la suite des choses. Cela fera bientôt huit mois de cela et, malgré plusieurs relances officielles auprès du Ministère, nous n’en savons toujours rien. Les enseignants, le personnel de soutien et les professionnels sont pourtant incontournables quand il s’agit de trouver des solutions porteuses. Ils ne demandent qu’à contribuer à bâtir une meilleure école, ce qui irait dans le sens d’une véritable valorisation du personnel de l’éducation », ont ajouté Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ, Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ, et Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE-CSQ.
Autre interrogation
Tout en se questionnant sur le sort de nombreuses écoles actuellement vétustes et des élèves qui les fréquentent, la présidente de la CSQ ajoute qu’il y a lieu de se demander si les sommes investies dans des projets semblables ne seraient pas mieux utilisées en les affectant à des besoins plus criants, notamment à l’augmentation de l’aide aux élèves en difficulté.
En terminant, Louise Chabot rappelle que le personnel de l’éducation a à cœur la réussite des élèves et que la CSQ et ses fédérations du réseau scolaire suivront donc de près l’évolution du projet Lab-école.
Profil de la CSQ et de ses fédérations du réseau scolaire
La CSQ est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance. Elle représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. De ce nombre, plus de 65 000 membres sont représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), 27 000 membres sont représentés par la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et 7 200 membres sont représentés par la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ).