La FIPEQ-CSQ trouve odieux que le CQSGEE se serve de cas isolés pour attribuer la responsabilité d’une situation financière jugée précaire à un groupe de femmes au service des familles du Québec.

Montréal, le 1er octobre 2014. – La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) trouve odieux que le Conseil québécois des services de garde à l’enfance (CQSGEE) se serve de cas isolés pour attribuer la responsabilité d’une situation financière jugée précaire à un groupe de femmes au service des familles du Québec :
« C’est hautement questionnable que ces propos sortent précisément au moment où nous sommes en négociation d’une deuxième entente collective et où notre revendication salariale prioritaire est d’être payées pour toutes les heures réellement travaillées. Cette tactique nous semble pour le moins douteuse et nous pousse à nous questionner sur les véritables motivations du CQSGEE à tenir de tels propos.
En tant que fédération syndicale représentant la majorité des responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG) du Québec, nous nous devons de rétablir les faits.
Démystifier la situation
Le CQSGEE s’attaque aux RSG alors qu’au fond, le véritable problème d’optimisation des places est attribuable à l’ensemble du réseau, ce qui inclut également les centres de la petite enfance (CPE) et les garderies privées subventionnées.
Nous sommes d’avis que tant les RSG que les parents utilisateurs de services de garde sont victimes du manque de flexibilité du système en place dans sa capacité à répondre aux besoins de garde variables propres à la réalité des parents d’aujourd’hui. Nous considérons tout à fait abusif d’assimiler cet état de fait à de la fraude.
Nous essayons de jongler avec la contrainte d’optimisation des places tout en essayant de répondre le plus adéquatement possible aux besoins des parents.
De plus, nous insistons pour mentionner que nous, les RSG, travaillons dans le respect de la loi et de la règlementation, le tout dans l’intérêt des parents et des enfants fréquentant nos milieux de garde.
Nous tenons aussi à mentionner que nous n’encourageons en aucun cas la malhonnêteté. Au contraire, dans notre bataille pour faire reconnaître la vraie valeur du travail des RSG du Québec, l’honnêteté et la transparence sont nos priorités.
Le vrai problème du financement du réseau
Le vrai problème de financement pour le réseau demeure la montée des garderies privées qui ne sont ni règlementées, ni surveillées et qui continuent à se multiplier tout en obtenant du financement du gouvernement par le biais des crédits d’impôt pour les frais de garde (remboursements anticipés). Cela représente la modique somme de 557 millions de dollars annuellement !
C’est ça le vrai scandale !
Pour les RSG affiliées à la FIPEQ-CSQ, la priorité est d’offrir des services de garde éducatifs de qualité aux enfants du Québec.
Par conséquent, le gouvernement libéral devrait se pencher sur les solutions permettant de financer adéquatement les services publics, notamment en offrant des conditions de travail satisfaisantes à des femmes qui fournissent des services de garde de qualité à la population.
Nous invitons les parents et la population à ne pas être dupes et à ne pas « embarquer » dans cette campagne de salissage. »
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 14 000 responsables d’un service de garde en milieu familial et près de 2 000 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.