La FPPE-CSQ s’inquiète de la querelle qui oppose le gouvernement du Québec et les commissions scolaires quant à la hausse des taxes scolaires et craint que les services offerts aux élèves souffrent gravement des conséquences qui en découleront.

Montréal, le 25 septembre 2013. –  La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) s’inquiète de la querelle qui oppose le gouvernement du Québec et les commissions scolaires quant à la hausse des taxes scolaires et craint que les services offerts aux élèves souffrent gravement des conséquences qui en découleront.
« Les rumeurs qui nous parviennent en ce moment, comme quoi le gouvernement pourrait forcer les commissions scolaires à rembourser les hausses de taxes, leur retirer leur pouvoir de taxation, ou voter de nouvelles compressions pour couper unilatéralement dans le budget des écoles nous donnent froid dans le dos », affirme Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE-CSQ.
Les élèves en difficulté écopent les premiers
« C’est encore une fois l’élève, particulièrement celui qui éprouve des difficultés, qui fera les frais de cette guerre de chiffres. On a souvent, comme contribuable, tendance à critiquer la taxe scolaire, mais ce qu’on ne réalise pas, c’est qu’elle sert souvent à financer les services aux élèves en difficulté. Et, comme par hasard, ce sont toujours dans ces services qu’on sabre en premier quand il y a des compressions et c’est inacceptable ! »
Il faut se rappeler que si les commissions scolaires ont haussé les taxes, c’est pour combler le manque à gagner créé par des compressions de 200 millions de dollars du gouvernement, dernières en date d’une série de coupes qui a gravement affaibli les services offerts dans les écoles du Québec depuis 5 ans.
La FPPE-CSQ a déjà constaté que des services aux élèves, notamment en orthophonie, en psychologie, en orthopédagogie, en psychoéducation et en animation à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire ont été coupés en raison des compressions, alors qu’il en manquait déjà cruellement dans plusieurs écoles et que le gouvernement avait promis des ajouts.
Administrer l’école, c’est administrer des services à l’élève
La FPPE-CSQ ne croit pas non plus que les commissions scolaires puissent couper davantage dans leur administration sans toucher les services aux élèves.
« Les gens qui travaillent à l’administration des commissions scolaires le font pour que l’autobus se rende à destination sans laisser de petits perdus en chemin, pour que chacun reçoive son bulletin, pour que les établissements restent salubres et entretenus, pour que le personnel soit payé, etc. Si on met ce personnel à la porte, qui s’en occupera ? », questionne Johanne Pomerleau. La mission des commissions scolaires, c’est d’offrir une éducation et des services aux élèves, et cette mission est en péril.
Profil de la FPPE (CSQ)
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 300 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, animatrices et animateurs à la vie spirituelle et l’engagement communautaire).