Les maux de la langue

Prudence dans l’emploi du nouveau terme nomophobie

18 janvier 2013

Il y a un nouveau terme qui circule dans les médias présentement, soit le mot nomophobie pour désigner la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile.

Il y a un nouveau terme qui circule dans les médias présentement, soit le mot nomophobie pour désigner la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. C’est ce que le site Wikipédia nous apprend. Toutefois, il faut faire preuve de prudence dans l’utilisation de ce terme, car il provient de la contraction de l’expression anglaise no mobile-phone phobia. L’Office québécois de la langue française étudie actuellement cette dénomination, et une recommandation sera émise à ce sujet. Deux questions se posent donc, soit l’origine anglaise de « nomo »  pour no mobile-phone et l’emploi quelque peu exagéré du terme « phobie » pour parler d’une anxiété banale.
Wikipédia nous informe que, selon une étude britannique menée en février 2008 pour observer les angoisses subies par les utilisateurs de téléphones mobiles, 53 % des utilisateurs de téléphones mobiles (76 % chez les jeunes de 18 à 24 ans) en Grande-Bretagne ont tendance à être anxieux quand leur téléphone est perdu, à court de piles ou de crédit, ou qu’ils n’ont aucune couverture réseau. Elle a également révélé qu’environ 58 % d’hommes et 48 % de femmes souffrent de cette phobie, et 9 % se sentent stressés lorsqu’ils n’ont pas leur téléphone portable. Quelque 10 % des personnes interrogées disent qu’elles ont besoin d’être joignables à tout moment à cause de leur travail. L’étude montre que le niveau de stress induit par les cas standards de nomophobie est comparable à celui du trac éprouvé lors du jour de son mariage ou à une consultation chez le dentiste.