La FSQ-CSQ, affiliée à la CSQ, rejette en bloc les propositions de Philippe Couillard en santé, l’accusant de vouloir ériger un système de santé privé au détriment de notre système public, tout en défendant les augmentations de salaires généreuses assurées à ses collègues médecins.

Montréal, le 11 mars 2014. – La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), rejette en bloc les propositions de Philippe Couillard en santé, l’accusant de vouloir ériger un système de santé privé au détriment de notre système public, tout en défendant les augmentations de salaires généreuses assurées à ses collègues médecins.
La présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, reproche au chef du Parti libéral du Québec de prendre des engagements en santé où les intérêts de la population ont été mis de côté pour plutôt privilégier les riches, les médecins et le secteur privé.
« Pour rendre le réseau public de santé plus efficace, Philippe Couillard propose rien de moins que de l’affaiblir encore plus. En effet, sous prétexte de réaliser des économies, qui se traduiront nécessairement par des coupes dans le réseau, le chef du PLQ suggère ensuite d’investir ces sommes pour bâtir en parallèle un réseau de santé privé, qui sera accessible aux mieux nantis. C’est une façon déguisée de condamner notre réseau public de santé à mort à plus ou moins long terme », dénonce Claire Montour.
Des ressources publiques siphonnées
La présidente de la FSQ-CSQ est d’autant plus choquée que le chef du PLQ ambitionne de siphonner une partie des ressources du réseau public pour favoriser une nouvelle structure hors du réseau public.
« Alors que notre réseau public n’est surtout pas en surplus de ressources, Philippe Couillard veut transférer un certain nombre de professionnels de la santé des services de radiologie et des tests de laboratoire vers ses nouvelles cliniques. C’est absurde de croire que c’est avec de tels remèdes qu’on va remettre sur pied notre réseau public de santé », proteste la syndicaliste.
Quant à sa proposition d’accueillir 2 000 infirmières praticiennes spécialisées, la FSQ-CSQ s’en réjouit, mais précise que leur place est dans le réseau public de santé, au service de l’ensemble de la population, et nulle part ailleurs.
Les intérêts de la population négligés
Claire Montour se dit extrêmement déçue de ces propositions venant d’une personne qui aspire à devenir premier ministre.
« L’exigence première de cette fonction est d’avoir à cœur la défense des intérêts de l’ensemble de la population. Malheureusement, Philippe Couillard vient de démontrer qu’il est incapable de s’éloigner des intérêts de ses pairs et des milieux financiers qui lui sont familiers. Bref, l’ancien ministre de la Santé vient de faire la preuve qu’il ne croit tout simplement plus au réseau public de santé », conclut la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FSQ-CSQ
La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) représente près de 7 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et puéricultrices travaillant dans des établissements de tous les secteurs de la santé : centre hospitalier, centre de santé et de services sociaux (CSSS), centre de réadaptation, dispensaire, agence de la santé et des services sociaux,  centre jeunesse et Héma-Québec.