Rimouski, le 31 janvier 2013 – La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), profite de la tenue à Rimouski de la dernière pré-rencontre du Sommet sur l’enseignement supérieur pour interpeler le ministre Pierre Duchesne au sujet de l’autorisation accordée au collège privé André-Grasset à Montréal d’offrir le programme de Techniques de production et de postproduction télévisuelles, programme qui avait été accordé en exclusivité au Cégep de Jonquière.
Le président de la FPPC-CSQ, M. Bernard Bérubé, déplore que cette décision, prise par l’ex-ministre libérale Michèle Courchesne, ait été arrêtée sans aucune consultation ni avis préalable auprès du réseau collégial public.
« Cette autorisation de programme a pu être délivrée en raison d’une trop grande élasticité de la Loi sur l’enseignement privé. C’est extrêmement inquiétant car ce précédent crée une brèche importante qui ouvre maintenant la porte à d’autres collèges privés ouvrant la porte à la disparition des exclusivités régionales et nationales dans le réseau des collèges publics », dénonce M. Bérubé.
Une carte des programmes à revoir
Le président de la FPPC-CSQ est d’avis que cette situation nouvelle viendra semer davantage de confusion dans l’élaboration d’une carte des programmes qui, au fil des ans, est devenue inadéquate.
« Il faut profiter de la tenue du Sommet pour réaffirmer l’urgence de revoir la carte des programmes, une condition essentielle pour assurer le développement des cégeps en région. De même, si nous voulons réellement leur donner un second souffle, il faut bonifier la mission économique et culturelle qui leur est propre », plaide Bernard Bérubé.
Une décision qui doit être renversée
D’ici là, M. Bérubé demande au ministre Pierre Duchesne de suspendre la décision prise par Michèle Courchesne qui aura de trop graves conséquences pour le programme Art et technologie des médias offert en exclusivité au Cégep de Jonquière.
« L’autorisation accordée par l’ancienne ministre au collège André-Grasset sent l’improvisation et ouvre une boîte de Pandore qui expose le réseau collégial à des dangers réels dont nous n’avons pas évalué convenablement la mesure. Le nouveau ministre doit faire preuve d’une plus grande sagesse en retirant au collège privé l’autorisation accordée sans réflexion suffisante », recommande le leader syndical.
Une formation continue à développer
En dernier lieu, M. Bérubé tient à rappeler qu’un sain développement des cégeps en région passe obligatoirement par le développement de la formation continue. « Malheureusement, le problème au Québec, c’est que des obstacles sérieux freinent la capacité des cégeps d’exercer, en formation continue, le rôle clé qu’on attend d’eux. Il est temps d’éliminer ces obstacles », conclut le président de la FPPC-CSQ.
Profil de la FPPC-CSQ
La FPPC-CSQ représente près de 1 200 professionnelles et professionnels répartis dans 34 collèges. Elle regroupe exclusivement des professionnelles et professionnels de cégep. La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.