À l’occasion des audiences à Rimouski de la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi, Nancy Bérubé, présidente du SEGP (CSQ), a présenté ses préoccupations pour que le régime retrouve sa vocation d’origine.

Rimouski, le 28 août 2013. – À l’occasion des audiences à Rimouski de la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi, Nancy Bérubé, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (CSQ), a présenté ses préoccupations pour que le régime retrouve sa vocation d’origine en protégeant efficacement les travailleuses et les travailleurs victimes du chômage. 
La Commission a été mise sur pied dans le sillage de la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper, décriée par une large coalition de syndicats et d’organismes. Cette réforme accentuera l’insécurité et la précarité sur le marché du travail, en plus de frapper de plein fouet certaines industries. 
Une réforme qui aggrave le problème 
Alors qu’en 1989, 83,8 % des chômeuses et chômeurs avaient accès à des prestations régulières, ce taux est passé à 43,9 % en 1997, soit une baisse de 39,9 points de pourcentage. Depuis cette période, la couverture n’est pas allée en s’améliorant. En 2011, le pourcentage des personnes admissibles est passé à 41,3 %, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis la fin des années 1990. 
« Dans le Bas-Saint-Laurent, la réforme a des conséquences désolantes, particulièrement pour le personnel à statut précaire. Dans le milieu de l’éducation, celles et ceux qui font de la suppléance pourraient être nettement défavorisés. Si ce personnel doit occuper des emplois réguliers dans d’autres secteurs d’activités, le milieu scolaire ne pourra plus compter sur lui. Et pourtant, il est important que des professionnels soient en mesure de remplacer au pied levé les enseignantes et les enseignants. On compte environ 40 % de nos membres qui sont à statut précaire, ce qui représente environ 500 personnes », a déclaré Nancy Bérubé, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (CSQ). 
Profil de la CSQ 
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.