Les maux de la langue

Prendre pour acquis

13 décembre 2017

C’est, semble-t-il, l’anglicisme le plus répandu chez nous. Provenant de to take for granted, il n’est toujours pas accepté même s’il est présent depuis plus de 50 ans, ici et ailleurs.
La solution de rechange la plus ressemblante est tenir pour acquis mais, dans certains cas, d’autres expressions peuvent nous sembler plus adéquates : présumer, présupposer, considérer comme allant de soi, considérer comme admis, tenir pour certain, tenir pour établi, admettre au départ, être convaincu.
Exemples :
Vous présumez que cela lui plaira. (et non vous prenez pour acquis)
Il ne faut pas tenir pour acquis que les choses changeront. (et non il ne faut pas prendre pour acquis)
La plupart d’entre nous considèrent comme allant de soi l’accès à une eau potable. (et non prennent pour acquis)
Saviez-vous que…
Il existe des équivalents français à fake news. Au Québec, on parle de fausse nouvelle, par exemple lorsqu’une publication imite la structure d’un article de presse et comprend à la fois des renseignements véridiques et des renseignements erronés. Facile à diffuser sur Internet, une fausse nouvelle sert souvent à générer du trafic sur des sites financés par des annonceurs. Le sens de fake news englobe la propagande, le contenu politique orienté, le mauvais journalisme et la parodie. D’autres expressions décrivent aussi ce phénomène : faux reportage, fausses informations, contre-vérité, mensonge, ragot, trucage et tromperie.