Les maux de la langue

Pour ne pas que

7 décembre 2016

La construction pour ne pas que est employée dans la langue populaire, mais, à l’écrit, elle est considérée comme boiteuse et doit être remplacée par une autre formulation. Elle est surement dérivée de pour ne pas suivi d’un verbe à l’infinitif, qui est une locution des plus correctes.

La construction pour ne pas que est employée dans la langue populaire, mais, à l’écrit, elle est considérée comme boiteuse et doit être remplacée par une autre formulation. Elle est surement dérivée de pour ne pas suivi d’un verbe à l’infinitif, qui est une locution des plus correctes. Par contre, ce qui est incorrect dans le cas qui nous occupe, c’est la place de ne et pas, car ces éléments, employés avec un verbe conjugué doivent l’encadrer et non se suivre. Ils se suivent lorsqu’ils sont employés avec un verbe à l’infinitif.
Ainsi, pour remédier à ce problème, l’Office québécois de la langue française suggère de remanier la phrase ou d’utiliser d’autres formulations, comme pour éviter que.
Exemples :
Gardez les yeux ouverts pour ne pas trébucher.
Terminons le rapport à temps pour qu’il ne passe pas inaperçu. (et non pour ne pas qu’il passe)
Quelle stratégie doit-on adopter pour éviter que les enfants s’ennuient? (et non pour ne pas que les enfants s’ennuient)
Elle chantait tout bas pour que ses collègues ne l’entendent pas. (et non pour ne pas que ses collègues l’entendent)
Aidons-le pour qu’il ne finisse pas trop tard. (et non pour ne pas qu’il finisse)
Enfin, on doit s’assurer de mettre au subjonctif le verbe qui suit pour que.