Santé

Plusieurs enjeux en santé dans l’Est du Québec

9 mai 2024

« Alors que la Semaine des professionnelles en soins infirmiers bat son plein, que nous venons de connaître la Journée des infirmières auxiliaires, le 5 mai, et que nous célébrerons la Journée des infirmières le 12 mai prochain, il est l’occasion de rappeler l’importance de ces professions dans la société, combien on les apprécie, de souligner leur professionnalisme, mais aussi de rappeler leurs enjeux actuels, ce dont elles ont besoin pour continuer à donner des soins de qualité et ce dont elles n’ont pas besoin », a dit le président du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeute de l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ), Pier-Luc Bujold.

Réuni en conseil syndical à Gaspé les 7 et 8 mai derniers, le SIIIEQ-CSQ a tenu à souligner les semaines des professionnelles en soins infirmiers et cardio-respiratoire, tout en rappelant l’importance cruciale de la négociation sectorielle pour la reconnaissance de leur travail.

Alors que la négociation sectorielle se poursuit aux tables, le syndicat rappelle qu’« il reste encore beaucoup à faire pour reconnaître l’expertise des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes afin d’améliorer et de consolider les services à la population. Celles-ci ont besoin de stabilité d’équipe et de reconnaissance de tout ce qui est fait pour atteindre nos cibles d’attraction et de rétention du personnel dans nos régions ».

« Le gouvernement doit reculer sur ses objectifs de mobilité du personnel, la population ne gagnerait pas en qualité de soins et verrait plutôt une dégradation de ceux-ci. L’expertise d’un professionnel est directement reliée à la qualité des soins », a ajouté Pier-Luc Bujold.

L’importance des travailleurs à temps partiel

Le président du SIIIEQ-CSQ a dit que « le gouvernement doit cesser de vouloir dégrader les conditions de travail des professionnelles et professionnels en soins à temps partiel. Qu’ils et elles soient à temps plein ou à temps partiel, nous avons besoin de tout le monde dans le contexte de pénurie. Il est impératif que le réseau de la santé devienne attractif, et non restrictif. Dans ce contexte, il faut s’assurer que les conditions de travail et d’exercice maintiendront ces professionnelles et professionnels dans le réseau. Une démission est une démission de trop. »

Le projet de loi no 15 (PL15) et sa centralisation

Les négociations actuelles ont en filigrane le PL15 et la création de l’agence Santé Québec. « Malheureusement, tout porte à croire que cette vaste réforme risque d’entraîner une grande centralisation des décisions qui, finalement, n’améliorera en rien les soins offerts à la population, a ajouté la présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), Isabelle Dumaine. Les régions doivent pouvoir rétablir les services essentiels de proximité afin d’éviter les ruptures et les fermetures de services, qui imposent de nombreux déplacements onéreux et parfois périlleux aux patientes et patients et à leurs proches. Si l’objectif fondamental du Plan santé est de s’assurer que l’offre de services répond plus adéquatement aux besoins des diverses populations du Québec, cela doit se traduire par une véritable décentralisation des pouvoirs décisionnels et non simplement par leur déconcentration. »

Écoutons les professionnelles et professionnels sur le terrain

Une trame de fond ressort en filigrane de nos positions, et c’est l’écoute des milieux. « Que ce soit le PL15 ou les négociations actuelles, il est impératif d’écouter les professionnels qui agissent au jour le jour sur le terrain. Ce sont eux qui détiennent les solutions et non pas une “Top Gun” parachutée du secteur privé », a conclu Isabelle Dumaine.