Réagissant à l’annonce de la création de 1200 places en maternelle 4 ans à temps plein en milieu défavorisé pour l’année 2013-2014, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) s’étonne de la timidité de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) en la matière.

Montréal, le jeudi 14 mars 2013. – Réagissant à l’annonce de la création de 1200 places en maternelle 4 ans à temps plein en milieu défavorisé pour l’année 2013-2014, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) s’étonne de la timidité de la ministre de l’Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS) en la matière.
« Nous comprenons que l’implantation soit progressive, mais cette progression timide ne tient pas compte de la réalité de plusieurs milieux », s’étonne Josée Scalabrini, vice-présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ). « Une seule classe  par commission scolaire, c’est très peu, surtout dans les commissions scolaires plus populeuses comme dans les régions de Montréal et de Québec. Cela ne tient pas compte non plus de la réalité du vaste territoire desservi par plusieurs autres commissions scolaires en région quant à la formation d’un seul groupe. »
Une complémentarité souhaitée
La CSQ salue par ailleurs la volonté affichée du MELS et du ministère de la Famille et des Aînés (MFA) d’assurer une complémentarité entre les maternelles 4 ans et les services de garde publics, soit les centres de la petite enfance (CPE) et les services de garde en milieu familial.
« Il y aurait là une belle occasion d’améliorer également la fréquentation des services de garde éducatifs dans les milieux défavorisés. Un enfant une place, c’est un beau slogan, mais ça doit aussi avoir des répercussions concrètes sur le terrain. On doit s’assurer que les enfants de ces milieux puissent y avoir accès plus facilement » souligne Sylvie Tonnelier, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ).
Le Conseil supérieur de l’éducation recommandait récemment la gratuité des services de garde, en CPE comme en milieu familial, pour les enfants de 4 ans. La CSQ souligne que ce serait une bonne occasion d’agir sur cette recommandation pour offrir une chance égale aux enfants des  milieux défavorisés.
Une  bonne façon de prévenir le décrochage
« La ministre soulignait en point de presse que les recherches sont claires et que l’intervention précoce auprès des enfants et des parents constitue un moyen de contrer le décrochage », explique Marc Nantel. «Cependant, l’obsession du déficit zéro empêche une fois encore une bonne idée de se déployer plus rapidement et de façon cohérente. La route est encore longue avant que tous les enfants puissent avoir accès à une place dans un service de garde éducatif ou dans une maternelle. Espérons que les prochaines années, on se donnera les moyens de nos ambitions», conclut Marc Nantel,  vice-président de la CSQ.
 
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FSE-CSQ
La FSE représente plus de 60 000 enseignantes et enseignants à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente 13 580 responsables de service de garde en milieu familial et plus de 1 700 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.