Des membres de la FIPEQ-CSQ ont mené une action commando à divers endroits à Québec, jeudi, afin de demander au gouvernement de respecter sa parole et d’appliquer la clause remorque aux RSG. Une banderole et des sapins noirs ont été posés près du pont Pierre-Laporte et du ministère de la Famille, pour souligner le temps des fêtes difficile causé par cette situation.

Québec, le 12 janvier 2017. – Des membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) ont mené une action commando à divers endroits à Québec, jeudi, afin de demander au gouvernement de respecter sa parole et d’appliquer la clause remorque aux responsables de services de garde en milieu familial régis et subventionnés (RSG). Une banderole et des sapins noirs ont été posés près du pont Pierre-Laporte et du ministère de la Famille, pour souligner le temps des fêtes difficile causé par cette situation.
« Notre entente collective prévoit des hausses collées à celles du secteur public. Or, même si celui-ci a réglé depuis de longs mois déjà, il n’y a toujours rien de versé aux éducatrices. Les RSG travaillent souvent plus de cinquante heures par semaine pour s’occuper des tout-petits, avec un salaire qui est loin d’être faramineux. La moindre des choses, pour le gouvernement, serait de montrer un peu de respect envers ces femmes et de respecter sa signature », explique la vice-présidente de la FIPEQ-CSQ, Mélanie Piché.
Les bottines ne suivent pas les babines
Selon les termes négociés, les travailleurs du secteur public ont obtenu des augmentations pour chacune des années de la durée de leur convention ainsi qu’un montant forfaitaire pour l’année 2015. C’est d’ailleurs le versement de ce dernier montant qui semble poser problème dans ce dossier.
« D’un côté, le gouvernement libéral nous répète sans cesse l’importance de la petite enfance pour l’avenir du Québec, mais de l’autre, on tente de passer un sapin aux éducatrices qui travaillent directement avec les tout-petits. C’est déplorable! Dans nos services de garde, on apprend aux enfants à respecter leur parole et à dire la vérité. Il faudrait qu’on donne l’exemple à l’Assemblée nationale », se désole Mélanie Piché.
Une situation déjà difficile
De plus, les responsables de services de garde en milieu familial doivent déjà composer avec une situation professionnelle difficile, notamment en raison de la modulation des frais de garde, qui pousse de plus en plus de parents à quitter le réseau public de la petite enfance.
« Pour nous, cette mauvaise foi face à la clause remorque, c’est un autre coup de poing au milieu familial public. On le voit avec la modulation : le gouvernement libéral tente de pousser les parents vers le privé, qui n’a pas les mêmes garanties de qualité ou de sécurité. Mais investir dans des services de garde publics de qualité comme la petite enfance, c’est investir dans l’avenir du Québec. Il serait grand temps que le gouvernement libéral ouvre enfin les yeux et reconnaisse la qualité des services publics », conclut Mélanie Piché.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente 11 700 responsables de garde en milieu familial et près de 2 400 éducatrices dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.