Les maux de la langue
Partir
3 décembre 2025
Le verbe partir, qui signifie entre autres « s’en aller », « se mettre en mouvement », « quitter un lieu », est intransitif et ne peut être suivi d’un complément direct. On ne peut partir quelque chose ni quelqu’un.
Par Martine Lauzon, réviseure linguistique
On le voit pourtant utilisé de cette façon dans certaines expressions fautives, calquées de l’anglais. Voici donc comment contourner ces tournures familières.
| Expression fautive | Solution de rechange |
| Partir une association | Fonder une association |
| Partir à son compte | S’établir à son compte |
| Partir une mode | Lancer une mode |
| Partir un commerce | Ouvrir un commerce |
| Partir une rumeur | Lancer une rumeur |
| Partir un feu de foyer | Allumer un feu de foyer |
| Partir le moteur | Démarrer le moteur |
| Partir une discussion | Engager une discussion |
| Partir un débat | Soulever un débat |
| Partir le bal | Ouvrir le bal |
Saviez-vous que…?
Les mots bye et bye-bye, bien acceptés en français, sont tirés, sans surprise, du terme anglais goodbye, lui-même une contraction de God be with you (que Dieu soit avec vous), une expression religieuse du 14e siècle. Quant au mot ciao, également présent dans notre langue depuis plus de 70 ans, il a une origine plus sombre. C’est en Italie, plus précisément en Vénitie, qu’apparaît le mot schiao, issu du terme schiavo, que l’on traduirait par « esclave ». Cette formule de salut signifiait littéralement « je suis votre serviteur ». En ce qui me concerne, je vous dis… au revoir.