Les maux de la langue

On ou nous?

3 novembre 2017

Le pronom on s’emploie pour désigner les gens en général, un groupe particulier de personnes, mais non précisé, ou un individu indéterminé. On peut le remplacer par quelqu’un, quiconque ou tout le monde.
Exemples :
On frappe à la porte.
On entendait une mouche voler.
Étant donné le manque d’hygiène, on peut s’attendre à de nouvelles infections.
Ce pronom sert aussi à représenter une ou plusieurs personnes qui sont bien définies; on pourrait alors y substituer je, tu, nous, vous. Cependant, cet emploi est surtout fréquent à l’oral et est de niveau familier. À l’écrit, il est préférable d’utiliser le pronom personnel correspondant, souvent nous.
Exemples :
On fournira la solution à ce problème dans ce chapitre. (Il s’agit du on de modestie, mis pour je)
Alors, on a bien dormi? (S’emploie à l’oral, représente tu ou vous)
Lise et moi, on se rendra en métro. (Préférable à l’écrit : Lise et moi, nous nous rendrons en métro)
Toutefois, il est important de s’assurer que, dans une même phrase ou dans une courte suite de phrases, on ne fait pas référence à des personnes différentes.
Exemples fautifs :
Doit-on répondre dès qu’on nous questionne?
On croit que les études auxquelles on a procédé ne sont pas fiables.
Exemples corrigés :
Devons-nous répondre dès qu’on nous questionne?
Nous croyons que les études auxquelles on a procédé ne sont pas fiables.
On croit que les études auxquelles l’industrie a procédé ne sont pas fiables.
À l’inverse, on et nous ne peuvent être employés comme sujets pour désigner les mêmes personnes dans un même texte.
Saviez-vous que…
Le blanc de mémoire (ou blanc) est typiquement québécois. Cette expression est un calque de l’anglais memory blank (ou blank) désignant « une défaillance de la mémoire, un oubli ». Trou de mémoire (ou trou) est le terme à employer : on s’en souviendra.