La FIPEQ affiliée à la CSQ qualifie de scandaleuses les offres monétaires faites par le MFA à ses RSG, puisqu’elles contribuent à maintenir l’état d’exploitation que subissent ces travailleuses en ne reconnaissant pas les heures qu’elles travaillent véritablement.

Montréal, le 18 septembre 2014. – La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ) affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qualifie de scandaleuses les offres monétaires faites par le ministère de la Famille (MFA) à ses responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG), puisqu’elles contribuent à maintenir l’état d’exploitation que subissent ces travailleuses en ne reconnaissant pas les heures qu’elles travaillent véritablement.
Telle est la réaction de la FIPEQ-CSQ faisant suite au dépôt, effectué aujourd’hui par les représentants du gouvernement libéral, de ces offres monétaires à l’intention des 13 600 RSG affiliées à la Centrale et à la Fédération.
« Les offres monétaires sont inexistantes et je trouve aberrant que le gouvernement libéral continue de mettre la hache dans la petite enfance ainsi que dans l’avenir des familles du Québec. Après l’abolition de la subvention pour les enfants ayant des besoins particuliers, l’augmentation des tarifs, la fin de l’universalité des services, la menace des congés parentaux, voilà maintenant qu’il s’en prend directement aux conditions de travail de dizaines de milliers de femmes qui ont pour responsabilité de prendre soin de la génération de demain. Quelle honte ! », s’insurge Kathleen Courville, présidente de la FIPEQ-CSQ.
L’offre en trois points
Essentiellement, l’offre gouvernementale se divise en trois points :

  • que les RSG du Québec travaillent 50 heures par semaine, mais continuent d’être payées pour seulement 35 heures ;
  • en plus d’être payées pour 35 heures, que leurs vacances soient payées à 70 % de leur salaire global ;
  • que les RSG continuent d’être exploitées au niveau salarial tout en ayant plus de demandes de conformité du Ministère au niveau des règlementations.

Refus total du Ministère à reconnaître la profession
La revendication principale de la FIPEQ-CSQ quant à ses demandes monétaires est que les 13 600 RSG membres soient rémunérées à leur juste valeur et pour le réel travail qu’elles effectuent. Notons que les RSG offrent en moyenne 10 heures de garde par jour, en plus des heures qu’elles consacrent à différentes tâches connexes.
« En refusant la reconnaissance des heures réellement travaillées des RSG du Québec, soit 50 par semaine, le ministère de la Famille encourage l’exploitation des femmes et rabaisse, encore une fois, les responsables en milieu familial à de simples gardiennes d’enfants, déplore Kathleen Courville. Après les propos de la ministre de la Famille, le 7 juillet dernier, le gouvernement libéral nous lance une autre gifle au visage en ne reconnaissant aucunement l’apport que nous apportons à la société », poursuit-elle.
Financement du privé au détriment des services de garde publics
« Le ministère de la Famille nous dit qu’il n’a pas d’argent et qu’il est dans une conjoncture d’austérité budgétaire. Pourtant, il continue de financer les garderies privées avec les remboursements anticipés, et ce, au détriment des services publics de qualité. C’est scandaleux ! », dénonce vivement Kathleen Courville.
« Les RSG du Québec se lèveront assurément contre cette injustice et se joindront au mouvement social imminent contre le gouvernement libéral », conclut-elle.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 14 000 responsables d’un service de garde en milieu familial et près de 2 000 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.