Au nom de ses 13 600 membres responsables de services de garde en milieu familial (RSG), la FIPEQ-CSQ a dévoilé aujourd’hui, en conférence de presse, ses priorités pour la nouvelle ronde de négociation avec le gouvernement du Québec.

Montréal, le 18 juin 2013. – Au nom de ses 13 600 membres responsables de services de garde en milieu familial (RSG), la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), a dévoilé aujourd’hui, en conférence de presse, ses priorités pour la nouvelle ronde de négociations avec le gouvernement du Québec.
Ces priorités ont été définies à la suite d’une vaste tournée de consultation menée le printemps dernier dans toutes les régions du Québec auprès des membres RSG de la FIPEQ-CSQ. Il s’agit pour ces dernières de la négociation de leur deuxième entente collective.
Le cœur de la négociation
En conférence de presse, la présidente de la FIPEQ-CSQ, Sylvie Tonnelier, accompagnée de Louise Chabot, présidente de la CSQ, a expliqué que la reconnaissance de la valeur du travail des RSG et de leur expertise sera au cœur de cette nouvelle négociation qui approche.
« La profession de RSG représente l’un des derniers secteurs des métiers traditionnellement sous-payés et occupés en très grande majorité par des femmes. Il est plus que temps qu’on leur rende justice et qu’on prenne les moyens pour favoriser l’attraction et la rétention d’une main-d’œuvre qualifiée en services de garde en milieu familial, dans le but ultime d’offrir un service public de qualité », exprime Sylvie Tonnelier.
Les priorités retenues
La présidente de la FIPEQ-CSQ précise certaines priorités qui ont été retenues pour la prochaine négociation, dont notamment :

  • La protection du statut de travailleur autonome et de l’autonomie professionnelle ;
  • L’ajustement de la subvention ;
  • La répartition, l’octroi et le maintien des places ;
  • La formation et le perfectionnement.

Une occasion à saisir pour le ministère de la Famille
D’autre part, la présidente de la CSQ, Louise Chabot, fait remarquer que cette négociation est également l’occasion pour le ministère de la Famille de concrétiser ses engagements et ses objectifs envers le secteur de la petite enfance.
« Nous souhaitons œuvrer, en collaboration avec le ministère, à l’élaboration et à la mise en œuvre de mesures structurantes pour ce secteur.  Pour nous, il ne fait aucun doute qu’une véritable reconnaissance du travail et de l’apport des RSG auprès des enfants est l’une des mesures essentielles à adopter pour consolider ce service public. Et ce n’est pas seulement dans l’intérêt des travailleuses, mais également dans celui des parents et de leurs enfants qui sont, rappelons-le, l’avenir du Québec », souligne Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Une négociation particulièrement importante
Cette deuxième négociation collective revêt donc un caractère particulièrement important.
« Le moment est venu pour les RSG de faire reconnaître leur nombre d’heures réellement travaillées ainsi que leur autonomie professionnelle, d’obtenir le droit à des congés familiaux et de participer à la répartition équitable des places. On doit également leur donner les moyens nécessaires pour accueillir convenablement les enfants avec des problèmes particuliers », constate Sylvie Tonnelier.
La partie syndicale prête à négocier
Dans ce contexte, Sylvie Tonnelier assure que la FIPEQ-CSQ est prête à amorcer les négociations avec le ministère de la Famille.
« Malheureusement, il semble que ce n’est pas réciproque chez nos vis-à-vis. En effet, le ministère de la Famille semble vouloir reporter à l’automne le début des discussions en invoquant les délais prévus à la Loi. C’est regrettable, car la FIPEQ-CSQ tend la main au gouvernement Marois pour lui permettre rapidement de mieux consolider le réseau de services de garde en milieu familial, un réseau que la première ministre a particulièrement à cœur », observe Sylvie Tonnelier.
Le gouvernement encouragé à se mettre en mode action
Renchérissant dans le même sens, la présidente de la CSQ encourage le gouvernement à se mettre en mode action dans ce dossier.
« Il serait dommage que le ministère retarde indûment cet important processus de négociation, ce qui nécessairement, ralentirait l’efficacité de la politique de la petite enfance », conclut Louise Chabot.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 13 600 responsables d’un service de garde en milieu familial et plus de 1 700 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.